Une étude publiée dans la revue
Nature Communications indique que malgré les efforts pour réduire la pollution carbone, la couverture de glace de l'océan Arctique disparaîtra pendant l'été une décennie plus tôt que prévu. Les chercheurs annoncent qu'avec un
réchauffement climatique (Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou...) même limité à 1,5
degré Celsius (Le degré Celsius (symbole °C ou ℃) est l’unité de...), conformément au traité climatique de Paris, cela ne sauvera pas la grande étendue de glace flottante (banquise) du
Pôle Nord (Le pôle Nord géographique terrestre, ou simplement pôle Nord, est le point le plus...).
Image d'illustration Pixabay
Selon Dirk Notz, professeur à l'Institut d'océanographie de l'
Université de Hambourg (L’université de Hambourg est une université allemande, à Hambourg.) et co-auteur de l'étude, il est trop tard pour protéger la banquise estivale de l'Arctique. La diminution de la couverture de glace a des répercussions majeures sur le climat, les personnes et les écosystèmes non seulement dans la région, mais aussi à l'échelle mondiale.
Aussi, le réchauffement climatique peut être accéléré avec la libération des gaz à effet de serre piégés dans le pergélisol. Pour conséquence: une montée des eaux avec la fonte de la calotte glaciaire du
Groenland (Le Groenland (prononcez /gʁɔɛn.lɑ̃d/, écrit Groënland dans...). Selon Seung-Ki Min,
chercheur (Un chercheur (fem. chercheuse) désigne une personne dont le métier consiste à faire de la...) à l'
Université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) des sciences et technologies de Pohang en Corée du Sud et auteur principal de l'étude, la calotte glaciaire du Groenland, épaisse de plusieurs
kilomètres (Le mètre (symbole m, du grec metron, mesure) est l'unité de base de longueur du Système...), contient suffisamment d'eau pour élever le niveau des océans de six mètres.
À titre de comparaison, la fonte de la banquise n'a pas d'impact notable sur le niveau de la mer, car cette glace se situe déjà dans l'eau de l'océan. Cependant, elle contribue à un cercle vicieux de réchauffement. En effet, environ 90% de l'
énergie solaire (L'énergie solaire est l'énergie que dispense le soleil par son rayonnement, directement ou de...) qui frappe la banquise est réfléchie dans l'espace. Au contraire, lorsque la lumière du Soleil frappe l'eau liquide de l'océan, beaucoup d'énergie est absorbée et se propage à travers le globe.
Les régions du Pôle Nord et du Pôle Sud se sont réchauffées de trois degrés Celsius par rapport aux niveaux de la fin du 19e siècle, soit près de trois fois la moyenne mondiale. L'étude prévoit un mois de septembre sans glace dans les années 2030, soit une
décennie (Une décennie est égale à dix ans. Le terme dérive des mots latins de decem « dix »...) plus tôt que les projections récentes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'organe consultatif
scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...) de l'ONU.
L'étendue de la banquise aux pôles.
Seung-Ki Min et ses collègues estiment également que l'activité humaine à une responsabilité sur jusqu'à 90% de la réduction de la calotte glaciaire, avec des impacts mineurs de facteurs naturels tels que l'activité solaire et volcanique.
Les scientifiques décrivent l'océan Arctique comme "libre de glace" si la
superficie (L'aire ou la superficie est une mesure d'une surface. Par métonymie, on désigne souvent...) couverte par celle-ci est inférieure à un million de kilomètres carrés, soit environ sept pour cent de la superficie totale.