Recherchez ces microbes, vous trouverez du diamant
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)
La composition microbienne du sol sert d' "empreinte biologique". Cette méthode inédite repose sur le séquençage ADN des communautés microbiennes pour localiser les minéraux enfouis. Selon Bianca Iulianella Phillips, doctorante à l'Université de Colombie-Britannique, cet outil pourrait être précieux pour l'exploration minérale.
Le principe est simple: les minerais interagissent avec le sol et modifient la composition microbienne. Les chercheurs ont testé cette hypothèse en laboratoire, en observant comment l'introduction de kimberlite modifiait les microbes du sol. Les microbes "indicateurs" et leurs séquences ADN ont ensuite été utilisés pour tester le sol à un site d'exploration. Les résultats furent concluants: 59 des 65 indicateurs étaient présents dans le sol, dont 19 en grand nombre directement au-dessus du minerai enterré.
L'application de cette méthode ne se limite pas à la kimberlite. Elle a également montré des résultats prometteurs pour l'identification de gisements de cuivre porphyrique. "Cela pourrait servir à trouver des minéraux pour alimenter une économie verte", souligne le Dr Sean Crowe, professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en Géomicrobiologie.
L'intérêt de cette méthode de détection par ADN microbien est ainsi multiple. D'une part, elle permet de réduire considérablement le besoin de forages exploratoires, souvent coûteux et invasifs pour l'environnement. D'autre part, la technique offre une précision accrue dans la localisation des minerais, ce qui optimise les efforts d'exploration. De plus, elle a le potentiel d'être appliquée à différents types de minerais, ouvrant la voie à une exploration plus diversifiée. Cette innovation pourrait non seulement révolutionner les méthodes d'exploration minérale, mais aussi contribuer à une exploitation plus durable des ressources souterraines.