Une rupture lente sur une série de failles observée dans le séisme de Sumatra. Le tremblement de terre de magnitude 8,6 qui a frappé au large de ses côtes l'île indonésienne de Sumatra le 11 avril 2012 a été le plus grand jamais enregistré par des instruments sismologiques modernes le long d'une faille de décrochement, région où la croûte terrestre est soumise à des déplacements latéraux. Pourtant, malgré sa taille et la proximité d'une zone très peuplée, il n'a produit aucun raz-de-marée ni provoqué de victimes connues.
Dans leur étude, Lingsen Meng et ses collègues ont utilisé des données issues de réseaux sismologiques situés au Japon et en Europe pour mieux comprendre le déroulement de cet évènement unique. Leurs projections offrent une opportunité rare de sonder le comportement de la lithosphère océanique et suggèrent qu'une grande profondeur, une chute de tension élevée et une rupture lente le long d'une série complexe de failles ont contribué à sa magnitude étonnamment forte. Selon les chercheurs, ces résultats pourraient améliorer notre compréhension de certains risques posés par de grands séismes intraplaques situés près des zones de subduction.
Référence: "An Earthquake in a Maze: Compressional Rupture Branching During the April 11 2012 M8.6 Sumatra Earthquake" par L. Meng, J-P. Ampuero, J. Stock, Z. Duputel, Y. Luo et V.C. Tsai du California Institute of Technology à Pasadena, CA; Science du 20 juillet 2012, article n° 19.