Le 30 novembre 2004, la Russie a presenté à Korolyov, dans la banlieue de Moscou, son projet de navette spatiale habitée baptisée Clipper (Kliper) . Destinée à terme à remplacer les vaisseaux Soyouz vieillissants, cette navette pourrait être opérationnelle à l'
horizon 2010. Le vaisseau, d'un
poids de 13 tonnes peut embarquer 6 hommes d'équipage et 500 kg de matériel. Il est prévu 25 vols et une dizaine d'
année d'exploitation.
Un des responsable de sa conception, Valeriy Ryumin, lui-même ancien cosmonaute, surnomme la navette “le vaisseau spatial du futur” et proclame que “ni les USA ni l'Europe n'ont jamais possédé un tel appareil."
Si le coût de Clipper est estimé dix fois moins cher que la navette spatiale US, il n'en reste pas moins vrai que la Russie est encore loin d'en avoir boucler le financement. De plus le problème du
lanceur est posé, le poids de la navette n'ayant rien à voir avec celui d'un
Soyouz. Mi-septembre, les dirigeants des
pays de l'EEU (Russie, Biélorussie, Kazakhstan et Ukraine) avaient décidé de créer un groupe de construction spatiale conjoint. Dans le cadre de ce groupe, les quatre Etats envisagaient d'exploiter en commun la navette spatiale.
La Russie mettrait à disposition sa navette Clipper, l'Ukraine, son lanceur Zenith. Les lancements s'effectueraient depuis le cosmodrome russe de Baïkonour sur le territoire du Kazakhstan, et la Biélorussie apporterait ses compétences dans le domaine de l'optique.