Le 31 août prochain, les satellites Stereo A et B quitteront Cap Canaveral pour une mission d'étude du Soleil d'une durée de 2 ans. Placés de part et d'autre de la Terre le long de son orbite autour du Soleil, il leur sera possible de reconstituer en 3
dimensions les éruptions qui secouent régulièrement la
surface de notre
étoile.
Ces événements spectaculaires peuvent projeter dans l'espace 10 milliards de tonnes de matière solaire en une seule fois. Lorsqu'elle atteint la haute atmosphère terrestre, cette matière faite de particules électriquement chargées peut déclencher, outre des aurores polaires, de brusques surtensions sur les réseaux électriques ou perturber les communications radio.
De nombreux satellites ont également été endommagés voire perdus du fait de ces flots de particules. C'est pourquoi on veut mieux comprendre la façon dont ils se propagent depuis le
Soleil jusqu'à la
Terre, afin de mieux anticiper leurs effets néfastes. Plusieurs équipes scientifiques françaises issues du Lesia, de l'Ias et du CESR ont contribué à la réalisation des instruments de STEREO, avec le soutien du CNES.