Un satellite espion américain est en perdition depuis plusieurs semaines suite à une panne de son système de propulsion, il a quitté son orbite et menace désormais de s'écraser sur Terre, à un endroit encore non déterminé. L'armée américaine envisage de détruire le satellite directement dans l'espace à l'aide d'un missile, tiré d'un bâtiment de la marine.
Le satellite, d'une masse supérieure à une tonne, contient une réserve d'hydrazine lui servant pour sa propulsion. Cette matière est fortement toxique pour l'homme, attaquant le système nerveux, et c'est ce risque de dommage sur l'homme qui a officiellement motivé le Pentagone à détruire le satellite tant qu'il en est encore temps, avant que ce dernier ne percute la Terre.
La fenêtre de tir s'ouvrira lorsque la navette spatiale Atlantis, actuellement en mission pour la Station Spatiale Internationale (ISS), sera revenue sur Terre. La destruction du missile, actuellement à environ 250 km d'altitude, pourrait ainsi s'effectuer à partir de ce mercredi.
Ce tir est vivement contesté par, entre autres, la Russie, qui estime qu'il s'agit ni plus ni moins d'un essai militaire de destruction spatiale, en évoquant une course aux armements. Bien que ce soit la première fois que les Etats-Unis envisagent une telle action, ce n'est pas la première fois qu'un satellite s'écrase sur Terre, et aucun dommage humain n'a pour le moment été répertorié dans la chute d'un satellite. De plus, l'hydrazine, un gaz effectivement toxique, se détériore rapidement sous l'effet de la chaleur et des UV en azote et hydrogène. Ainsi dans l'air, 50% de la quantité initiale d'hydrazine est transformée en une heure, et 94% et quatre heures.