Les boissons sucrées améliorent les performances d'une manière surprenante

Publié par Publication le 30/04/2009 à 00:17
Illustration: Wikipedia/Rudolphous
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Il est admis par la plupart des athlètes et des sportifs en général que les boissons énergisantes à base de sucre contribuent significativement à l'amélioration des performances et de l'endurance. Cependant, le mécanisme biologique permettant cet accroissement des capacités physiques n'est pas celui qu'on croit.


Départ d'un 100m haies

Dans leur étude parue dans la dernière édition du Journal of Physiology, des chercheurs anglais ont préparé trois mixtures avec le même goût contenant soit du glucose (un sucre), du maltodextrin (un sucre sans goût) ou aucun des deux (de l'eau). Les sportifs devaient alors se rincer la bouche avec un des trois mélanges au cours d'un test physique d'endurance.

Ils ont montré que ceux recevant le glucose ou la maltodextrin ont obtenu de meilleures performances sur ce test par rapport à ceux qui recevaient de l'eau, sans pour autant avoir avalé la boisson sucrée. Les sportifs avaient en plus un pouls plus rapide et une puissance moyenne plus importante traduisant une plus grande capacité du corps à s'adapter à l'exercice physique sans pour autant qu'ils aient l'impression de faire un plus grand effort. Ces résultats indiquent que l'énergie contenue dans ce genre de boisson est utilisée par le cerveau pour améliorer les performances dès la présence de sucre dans la bouche.

Les auteurs se sont aussi intéressés à l'activité du cerveau grâce à une technique de neuro-imagerie fonctionnelle à résonance magnétique (la fIRM) en fonction de la présence dans la bouche de l'une des trois boissons. Ils ont montré que contrairement à l'eau, les deux sucres (glucose et maltodextrin) stimulent les mêmes zones du cerveau généralement associées à la récompense ou au plaisir. Ce résultat indique pourquoi les sportifs ont moins la perception de l'effort et peuvent supporter une plus grande charge physique durant les tests.

Ces résultats supportent l'hypothèse que ce ne sont pas les organes tels que les muscles ou les poumons qui limitent la performance mais uniquement le cerveau en fonction des données qu'il reçoit du corps. Donc stimuler le cerveau de cette manière peut entrainer un meilleur résultat sportif et donner un avantage par rapport à ces rivaux. De plus, pour la première fois cette étude met en évidence qu'il peut exister une classe encore non identifiée de récepteurs oraux répondant à la capacité énergétique du sucre, indépendamment de ceux impliqués dans la réponse au goût sucré.

Auteur de l'article: Pierre-Alain Rubbo
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