Des chercheurs du CNRS, de l'Université Grenoble Alpes et leurs collaborateurs internationaux ont démontré l'importance de l'absorption du mercure, polluant atmosphérique, par la végétation. En comparant les données relevées pour ce composé au niveau de 50 stations de surveillance forestières, marines et urbaines, ils estiment que les feuilles des plantes séquestrent chaque
année la moitié des émissions anthropiques globales (principalement par les industries) de mercure soit environ 1 000 tonnes.
Ils démontrent aussi que, comme pour le CO2, les concentrations de mercure dans l'air fluctuent au cours des saisons avec des niveaux plus bas en été qu'en hiver. À l'
automne, les litières de feuilles ayant séquestrées le mercure le transfèrent aux sols. Cette
pompe biologique
joue ainsi un rôle important dans le transfert du
polluant présent sous forme de
trace dans l'
atmosphère vers les écosystèmes aquatiques où il s'accumule jusqu'à des niveaux élevés à l'intérieur des
poissons. Ces travaux sont publiés dans la revue
Nature Geoscience le 2 avril 2018.
Les laboratoires français impliqués dans cette étude sont:
- Le laboratoire Géosciences environnement Toulouse (CNRS/Université Toulouse III Paul Sabatier/IRD/CNES)
- Le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CNRS/UVSQ/CEA)
- L'Institut des géosciences de l'environnement (CNRS/IRD/UGA/Grenoble INP)
- L'Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV)