Un des défis de la robotique domestique est d'apprendre à un robot à se saisir des objets de notre quotidien, nous explique la Technology Review. Alors que nous le faisons naturellement, la manoeuvre est bien plus compliquée pour le robot qui doit appréhender la forme, le poids et la fonction de l'objet sans hésiter.
Aujourd'hui, un robot sait déjà réaliser des tâches complexes, mais il lui manque encore la dextérité et la capacité à s'adapter à des objets ou à un environnement familier et mouvant sans avoir été programmé pour cela. D'où l'idée de construire des systèmes pour aider les robots à développer leurs capacités de perceptions et reconnaître les moyens d'attraper des objets.
Le robot Stair
Une équipe de l'université de Stanford a ainsi développé STAIR, un bras robotique mobile bardé de micros, d'enceintes, de capteurs et de caméras, qui aident le robot à reconnaître les objets, couplé à un logiciel qui a été "entraîné" à reconnaître les côtés préhensiles de plus de 2500 objets.
Reste au robot de Stanford à apprendre à ajuster sa manipulation au contexte. Si le robot sait prendre une tasse, il ne sait pas encore ajuster sa prise entre une tasse vide et une tasse pleine, ce qui demande d'ajuster la pression. Le robot ne sait pas encore non plus reconnaître la consistance des objets. Deux étapes à franchir qui montrent qu'il faudra encore quelques années pour qu'un robot puisse s'intégrer à la complexité d'un environnement domestique humain. “Augmenter encore la richesse et la sensibilité des capteurs de la main devrait représenter une part importante de la solution”, explique Josh Smith, chercheur chez Intel.