Jeudi 12 novembre 2020, l'ESA a adopté Ariel (Atmospheric Remote-sensing Infrared Exoplanet Large-survey), 4ème mission spatiale de classe intermédiaire de son programme Cosmic Vision.
Vue d'artiste du satellite Ariel en route vers sa destination finale: en orbite autour du point de Lagrange L2 Crédit Image: ESA/STFC RAL Space/UCL/Europlanet‐Science Office
L'adoption par le Comité des programmes scientifiques de l'ESA donne le feu vert, au terme des phases d'études, pour la réalisation de la mission. Le lancement est prévu en 2029 par une fusée Ariane 6 depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou. Le CEA, le CNES et le CNRS sont responsables de la livraison du spectromètre AIRS (Ariel InfraRed Spectrometer) qui équipera le télescope.
ARIEL sera placé en orbite au point de Lagrange L2, situé à 1.5 million de kilomètre de la Terre. Son objectif sera de sonder de manière systématique les atmosphères d'un millier de planètes extrasolaires, des géantes gazeuses aux planètes rocheuses, qu'elles soient chaudes ou tempérées autour d'étoiles de différents types. ARIEL mesurera la composition et la structure des atmosphères planétaires, contraindra la nature des coeurs planétaires, détectera la présence de nuages et étudiera les interactions avec l'étoile hôte.
ARIEL sera composé d'un télescope d'environ un mètre de diamètre pour collecter la lumière visible et infrarouge d'étoiles autour desquelles orbite une exoplanète. Un spectromètre étalera cette lumière en "arc en ciel" et, lorsque l'exoplanète transitera devant son étoile, le spectre obtenu présentera des bandes d'absorption de la lumière de l'étoile par les molécules dans l'atmosphère de l'exoplanète. L'analyse de ces bandes d'absorption permettra d'analyser finement la composition de l'atmosphère de l'exoplanète.