L'aspartame est largement utilisé pour édulcorer un grand nombre de boissons et aliments. Autrement dit, il s'agit d'un additif alimentaire qui sert à conférer un goût sucré aux aliments. Faible en calories, il a pourtant un pouvoir sucrant 200 fois supérieur à celui du sucre. On en retrouve ainsi dans bon nombre de produits tels que les sodas light, desserts, sucreries, chewing-gums, produits laitiers, etc. Selon une récente étude, la consommation de cet additif pourrait pourtant affecter notre mémoire.
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Dans le cadre de leur recherche, des scientifiques américains de l'Université d'État de Floride ont en effet trouvé un lien entre l'aspartame et les déficits de mémoire et d'apprentissage. Cette observation a pu être réalisée dans le cadre de tests menés sur des souris.
Pour mener ces tests, les chercheurs ont réparti les rongeurs en trois groupes: le premier groupe a reçu de l'eau ; le second avait accès à de l'eau mélangée à 7,6 centilitres d'aspartame par jour, correspondant à 2 sodas light si on le transpose à l'Homme (soit 7% de l'apport maximum d'aspartame recommandé par les autorités sanitaires américaines) ; et le troisième groupe avait accès à une quantité d'aspartame allant de 11 à 23 centilitres. Chaque animal a consommé les boissons fournies, pendant une durée de 16 semaines. Plusieurs tests ont ensuite été réalisés sur les rongeurs afin de mesurer leur mémoire et leur capacité d'apprentissage, en utilisant notamment des exercices de types labyrinthes. Résultat: les souris qui n'avaient pas consommé d'aspartame ont atteint l'objectif plus rapidement que les autres.
Les animaux ayant consommé de l'aspartame arrivaient toujours à atteindre l'objectif, mais avec une stratégie différente et en mettant plus de temps voire en nécessitant de l'aide. Il est également important de préciser que les scientifiques ont observé le même effet sur la descendance des rongeurs (mais pas sur leurs petits-enfants).
L'utilisation de ces additifs fait débat depuis maintenant plusieurs années, avec une crainte d'effets initialement insoupçonnés. Certains évoquent même des risques de cancers liés à la consommation de cet édulcorant. De précédentes études avaient déjà établi un lien entre la consommation de cet additif et l'anxiété chez la souris. Même s'il reste à confirmer si ces observations sont applicables à l'Homme, le résultat de ces recherches interpelle.