Deepfakes: quand les yeux trahissent l'IA

Publié par Adrien le 09/08/2024 à 08:00
Source: Royal Astronomical Society
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Alors que la création d'images par intelligence artificielle (IA) devient monnaie courante, identifier les faux visuels, notamment les deepfakes, devient crucial. Des scientifiques sont parvenus a des résultats prometteurs en utilisant des techniques d'analyses d'images astronomiques.


Sur cette image, la personne à gauche est réelle, tandis que celle à droite est générée par IA. Les reflets dans les yeux sont cohérents pour la personne réelle, mais incorrects (d'un point de vue physique) pour la fausse personne.
Crédit: Adejumoke Owolabi

Des chercheurs ont découvert qu'analyser les reflets dans les yeux humains pourrait révéler les deepfakes, à l'instar des méthodes astronomiques utilisées pour étudier les galaxies. Cette étude, présentée lors de la réunion nationale de la Royal Astronomical Society, met en lumière l'incohérence des reflets dans les yeux des images générées par IA.

Les chercheurs ont utilisé des techniques astronomiques pour analyser ces reflets. Les reflets dans les yeux des personnes réelles sont symétriques, contrairement à ceux des images falsifiées.


Une série de yeux de deepfake montrant des reflets incohérents dans chaque œil.
Crédit: Adejumoke Owolabi

Kevin Pimbblet, professeur d'astrophysique à l'Université de Hull, explique que l'étude des reflets des yeux peut se faire de manière automatisée grâce à des indices de concentration, d'asymétrie et de douceur (CAS) et de Gini. Les résultats montrent que les deepfakes présentent des différences notables entre les deux yeux.

L'indice de Gini, utilisé pour mesurer la distribution de la lumière dans une galaxie, est appliqué ici pour évaluer la cohérence des reflets dans les yeux. Un indice de Gini élevé indique une distribution de lumière concentrée, tandis qu'un indice faible montre une distribution uniforme.


Une série de yeux réels montrant des reflets largement cohérents dans les deux yeux.
Crédit: Adejumoke Owolabi

Toutefois, les paramètres CAS, également utilisés pour la morphologie des galaxies, n'ont pas réussi à prédire efficacement les faux yeux. Cette méthode n'est pas infaillible, avertit Pimbblet, car elle comporte des risques de faux positifs et négatifs.

Bien que l'analyse des reflets oculaires ne soit pas une solution parfaite pour détecter les deepfakes, elle offre toutedois une base solide pour lutter contre ce phénomène.
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