Il est traditionnellement difficile de localiser l'origine des tremblements tectoniques que nous sentons sous nos pieds. Des chercheurs annoncent pourtant avoir développé une technique qui peut déterminer la profondeur de la source de tels tremblements, les trémors, jusqu'à environ deux kilomètres de leur origine, une technologie qui pourrait servir à prédire de plus grands séismes dans le futur.
Mario La Rocca, de l'Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia-Osservatorio Vesuviano à Naples, et ses collègues ont utilisé les données des stations d'enregistrement de bas bruit du Réseau des sismographes du Nord-Ouest du Pacifique ainsi que de trois stations de séismes à courte période qu'ils ont eux-mêmes déployées pour enregistrer les trémors épisodiques et les événements de glissement dans le Nord-Ouest du Pacifique américain en juillet 2004.
En comparant les temps d'arrivée des différentes ondes sismiques, connues sous le nom de S et P, avec leurs sources et en incorporant d'autres techniques conventionnelles de localisation, les chercheurs ont pu déterminer que beaucoup de trémors étaient en fait des secousses de faible fréquence venant d'une source récurrente sur une faille de zone de subduction, site des plus grands tremblements de terre, ou proche d'elle. Cette nouvelle technique ne peut pas servir à localiser tous les trémors mais est idéale, selon les chercheurs, pour déterminer l'origine de ceux superficiels qui se produisent sous les stations de surveillance sismique.