La diversification des oiseaux après l'extinction des dinosaures

Publié par Adrien,
Source: CNRS-INEEAutres langues:
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L'étude de l'ADN de 48 espèces d'oiseaux révèle comment nos cousins ailés se sont diversifiés après l'extinction Crétacé-Tertiaire qui a signé la fin des dinosaures, il y a 66 millions d'années. Une ambitieuse collaboration entre 200 scientifiques de 20 pays différents, à laquelle ont contribué des chercheurs du Laboratoire de biométrie et biologie évolutive (CNRS / Univ. Lyon 1) et de l'Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (CNRS / Univ. Montpellier 2 / IRD) présente ses résultats, fruits d'un travail de quatre ans, dans 28 articles publiés notamment dans les revues Science et Genome Biology.

La comparaison informatique des génomes a permis de reconstruire les relations de parenté entre espèces avec une précision jusqu'alors inaccessible. Par exemple les chercheurs ont ainsi pu confirmer que le moineau compte parmi ses ancêtres de grands oiseaux de proie et que les oiseaux ont conquis le milieu aquatique trois fois indépendamment. Les 28 articles apportent également de nouveaux éléments sur un grand nombre de questions évolutives, telles que la perte des dents au cours de l'évolution des oiseaux, ou la capacité des oiseaux à chanter et à apprendre un chant.


Cormoran huppé, Phalacrocorax aristotelis, qui se reproduisent sur les falaises du cap Fréhel. L'ancêtre des cormorans a conquis le milieu aquatique indépendamment de l'ancêtre des grèbes et des flamants, et de l'ancêtre des canards et oies. - © CNRS Photothèque / FOURNIER Jérôme

Ces résultats sont le fruit d'un travail de quatre ans et ont nécessité l'utilisation de superordinateurs contenant des milliers de processeurs. Ainsi, si ces analyses avaient été conduites sur un seul processeur, il aurait fallu environ 300 ans pour obtenir les résultats publiés.

L'ensemble de ces travaux illustre un changement profond en biologie. Sous l'impulsion des progrès dans les techniques de séquençage, il est de plus en plus facile d'obtenir la séquence d'ADN d'un grand nombre d'espèces ou d'un grand nombre d'individus. Bon nombre d'études s'appuient désormais sur ces vastes ensembles de données et utilisent des approches informatiques et statistiques sophistiquées. La bioinformatique et les "big data" occupent ainsi une place de plus en plus centrale dans l'étude du vivant.
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