De quoi donner du peps aux Pops

Publié par Michel,
Source: CNRS
Illustration: © C. Lebedinsky/INRIAAutres langues:
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Entre les hommes et les machines, la mise en place d'une informatique dite diffuse, c'est-à-dire composée de nombreux petits instruments distincts, comme des capteurs intelligents et étiquettes électroniques, va devenir omniprésente. Dans nos maisons du futur par exemple, une présence suffira à allumer et éteindre les lumières, à régler la température en un endroit.


Étiquette électronique (RFID tag):
un exemple de petit objet portable et sécurisé (Pops)

David Simplot-Ryl, l'auteur de cette prophétie, connaît son sujet: ce chercheur du Laboratoire d'informatique fondamentale de Lille (LIFL) est aussi directeur scientifique du projet "Petits objets portables et sécurisés" (Pops) qui rassemble 17 scientifiques. Son but ? Rendre ces fameux petits objets facilement programmables, sûrs et capables d'interagir en réseau. Créé en 2003, ce projet commun au CNRS, à l'Inria et à l'université de Lille, et développé à l'Institut de recherche sur les composants logiciels et matériels pour l'information et la communication avancée (Ircica) implique aussi des partenariats avec des industriels dont Gem Alto, Philips ou encore Microsoft.

Car si "small is beautiful", le petit est aussi complexe. Les petits objets ayant une capacité intrinsèque de calcul et de mémoire - cartes à puce, étiquettes électroniques, capteurs intelligents, Radio Frequency Identification (RFID)... - apportent en effet leur lot de nouvelles problématiques. Par exemple, des capteurs étudiés pour observer des volcans et des incendies de forêt doivent pouvoir repérer les capteurs qui les entourent et communiquer avec eux.

Autre souci concernant ces petits objets communicants: sécuriser les informations qu'ils transmettent. "Si nous utilisons une clé de chiffrement unique pour tout le réseau, le risque serait qu'un capteur tombe entre les mains d'un pirate. Pour contourner cette difficulté, nous envisageons d'intégrer un grand nombre de clés", explique David Simplot-Ryl. Chaque capteur n'en reçoit qu'une partie, et s'il veut communiquer avec les autres, il devra posséder des clés communes. Le compromis est délicat: il faut trouver un nombre judicieux de clés par capteur, de façon à ce qu'ils puissent échanger des informations et en même temps limiter les renseignements que peut fournir chacun d'eux entre des mains malintentionnées.

Une autre problématique traitée dans le cadre de Pops est la programmation de ces petits objets. Par exemple, pour programmer une carte à puce, il faut utiliser un langage particulier qui n'est pas maîtrisé par le programmateur moyen. "Le but est de mettre dans les outils de développement et les systèmes d'exploitation l'intelligence qui va permettre d'écrire les applications avec des langages traditionnels", conclut notre chercheur.

L'objectif: rendre ces objets assez génériques pour qu'ils puissent s'adapter et interagir dans l'environnement changeant de demain.

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