Les émissions de CO2 remontent à un niveau proche de celui d'avant la pandémie

Publié par Adrien le 30/10/2021 à 09:00
Source: CEA
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(c) carbon monitor
Peu avant avant l'ouverture de la 26e Conférence des parties (COP 26) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à Glasgow, en Écosse, les dernières estimations du Carbon Monitor - une initiative de recherche internationale lancée pendant la pandémie à laquelle participe le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) - montrent que les émissions mondiales de CO2 à la fin du mois de septembre 2021 étaient inférieures de seulement 1 % aux émissions à la même période, en 2019.

En Chine, en Inde, en Russie et au Brésil, les émissions de 2021 ont toutes augmenté de 2 à 9 % par rapport à 2019, notamment dans les secteurs de l'électricité et de l'industrie. En revanche, en Europe et aux États-Unis, elles restent inférieures de 4,7 à 3,8 % à celles de 2019, principalement en raison de la baisse des émissions du secteur des transports.

La diminution des émissions mondiales liée à la pandémie est en grande partie terminée, avec un rebond de l'activité économique et des émissions très inégal à travers le monde. La consommation d'énergie en 2021 a augmenté trop vite pour les mesures de relance ciblées visant à augmenter la part des énergies renouvelables aient eu le temps de porter leurs fruits.



En effet, au cours des neuf premiers mois de 2021, l'intensité carbone de la production électrique a augmenté de 3,2 % par rapport à la même période en 2020. Le prix du gaz a augmenté et la demande d'énergie a bondi, entraînant une hausse de la consommation de charbon. "À l'avenir, nous allons assister à une course entre les énergies non fossiles et la demande énergétique, précise Philippe Ciais, codirecteur du projet Carbon Monitor et chercheur au LSCE. Pour parvenir à faire baisser les émissions de CO2, il faudra satisfaire toute nouvelle demande par des sources non fossiles."

Les émissions annuelles en 2021 dépasseront-elles celles de 2019 ? Ce n'est pas exclu, en particulier si la demande énergétique remonte, avec par exemple des températures basses cet automne.

Contrairement à de nombreuses estimations des émissions de dioxyde de carbone qui reposent uniquement sur des bilans relatifs aux combustibles fossiles, Carbon Monitor suit les activités et la consommation d'énergie à partir de sources diversifiées, en temps quasi-réel, notamment des ensembles de données sur les trafics aérien et routier et l'électricité.

Les chercheurs ont publié plusieurs articles détaillant leurs méthodes (Fabrique de savoirs - Le suivi en temps quasi-réel des émissions de CO2 révèle les effets de la pandémie de Covid-19 (cea.fr)) et un court document expliquant leurs derniers résultats sur le serveur de préimpression EarthArXiv.

Ces travaux coordonnés par l'Université de Californie à Irvine (États-Unis) ont été réalisés en collaboration avec l'Université Tsinghua (Chine), l'Université Columbia à New York et l'Académie chinoise des sciences.

Références:
Carbon dioxide emissions rebound from the COVID-19 pandemic, EarthArXiv, soumis à Nature Climate Change
Carbon monitor
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