Les travaux de construction de l'Ensemble de lancement de Soyouz au Centre spatial guyanais sont entrés dans une nouvelle phase. Après le déboisement puis le terrassement du site, aujourd'hui terminé, ont débuté ceux de la construction des infrastructures au sol. Il ne s'agit pas pour le moment d'ériger les installations en dur, mais plutôt du génie civil, des voiries et réseaux.
En arrière-plan, on devine les infrastructures au sol dédiées à Ariane 5
Enfin, d'ici quelques jours doit débuter le percement du carneau. Ces travaux spécifiques sont prévus pour durer au moins une année. Il s'agit de creuser directement dans le granit un trou profond de 28 m, environ 25 m sous le niveau de la mer, long de 130 m et presque autant de large.
La livraison du chantier est prévue en juillet 2008. Le premier lancement est toujours attendu au second semestre 2008 mais glissera vraisemblablement début 2009.
L'Ensemble de lancement Soyouz
L'Ensemble de lancement Soyouz (ELS) est dérivé de ceux existant à Baïkonour et à Plessetsk. Il est adapté aux normes françaises et aux spécificités du Centre Spatial Guyanais de sorte que l'installation des charges utiles se fera fuséeverticale et non pas à l'horizontale, comme c'est le cas au Kazakhstan et en Russie.
L'Ensemble de lancement Soyouz se situe à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau des installations au sol dédiées à Ariane 5 (ELA-3) sur le territoire de la commune de Sinnamary. Le site couvre une superficie d'environ 120 hectares et près de 20.000 m² d'infrastructures en dur seront construites.
Cet éloignement n'est pas anodin. Il s'explique par une volonté des responsables du CNES, de l'ESA et d'Arianespace d'éviter toute tentative d'espionnage industriel mais également devant l'insistance américaine peu encline à confier les satcom de ses opérateurs à Arianespace en raison de la présence de techniciens russes.