Fusion nucléaire et Iter: vers la construction de deux réacteurs ?

Publié par Adrien,
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Deux sites sont en concurrence depuis plusieurs mois pour accueillir le futur réacteur expérimental de fusion thermonucléaire Iter: le site français de Cadarache et le site japonais de Rokkasho-Mura.

La fusion thermonucléaire est le processus qui se produit à l'intérieur des étoiles. Là où la fission nucléaire consiste à casser des atomes par des réactions en chaîne, la fusion au contraire les associes. Elle est beaucoup plus sûre, la réaction ne pouvant pas s'emballer. En cas de problème la réaction s'arrête d'elle-même. De plus elle ne produit pas de déchets radioactifs et les éléments qui lui servent de "carburant" sont disponibles dans l'eau de mer, sous forme de deutérium. La fusion nucléaire semble donc être la source d'une énergie fiable, propre et abondante pour le 21ème siècle.

Il faut cependant souligner que si les produits de la réaction ne sont pas radioactifs, le cœur du réacteur le devient durant son activité. Ceci représente une forme de déchet radiatif qu'il faut traiter lors de son démantèlement, mais reste considérablement moins importante que les déchets engendrés par la fission.

Le projet Iter a pour but la construction d'un réacteur de test préindustriel, le premier pas vers une exploitation des ressources de la fusion nucléaire. Le projet est international et les 6 pays participants doivent se prononcer sur l'un ou l'autre site, mais le blocage vient de la parfaite égalité du nombre de votes favorables à Cadarache (l'Union Européenne, la Russie et la Chine) et du nombre de votes favorables à Rokkasho-Mura (le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud).

Face à cette situation, une solution pourrait être la construction du réacteur à Cadarache... Et d'un autre à Rokkasho-Mura. Deux réacteurs pourraient donc être construits, l'un serait axé sur la recherche fondamentale et l'autre sur le développement des éventuelles applications technologiques de la fusion. Ceci impliquerait bien sûr une conséquente augmentation du budget consacré à la fusion nucléaire mais les japonais on récemment annoncés être prêt à débloquer 700 millions d'euros supplémentaires, ce qui semble peu à coté du coût de construction et d'exploitation d'un seul réacteur: 30 milliards d'euros sur 30 ans.



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