La hantise de la poussière lunaire

Publié par Adrien,
Source: flashespace.com
Illustration: NASAAutres langues:
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La poussière lunaire préoccupe les planificateurs des futures missions d'exploration humaine de la Lune. Dans les années 1960 et 1970, les astronautes des missions Apollo avait déjà fort à faire avec ces particules qui se sont avérées être très abrasives et adhésives.

De la taille de l'épaisseur d'un cheveu humain, ces particules de poussière ont posé des problèmes dans les joints des articulations des scaphandres et avaient partiellement percé les gants externes des combinaisons des astronautes. Elles encrassaient les outils et noircissaient les équipements qui absorbaient la lumière solaire et avaient tendance à surchauffer.

Aujourd'hui, la NASA prépare son grand retour sur la Lune et se doit d'aborder cette question de la dangerosité du régolithe lunaire. Les études les plus récentes renforcent ses craintes. Elles montrent la dangerosité de cette poussière qui se charge électriquement par les particules chargées du rayonnement solaire. L'absence d'atmosphère protectrice favorise ce phénomène, mais les chercheurs ont montré qu'il était plus ou moins prononcé en fonction de l'angle d'incidence des rayons solaires et de la gravité lunaire. Autrement dit, la force électrostatique des grains de poussière évoluent tout au long du jour lunaire qui dure, 710 heures terrestres. A contrario, la nuit cette force diminue assez nettement.

La santé des astronautes


Cette poussière est également un risque pour la santé des astronautes. Accrochée aux combinaisons, elle se détachera lorsque les astronautes réintégreront le module lunaire. Le vide étant isolant, elle restera chargée. Dans le passé, les astronautes des missions Apollo avaient bien du mal à s'en débarrasser pour éviter de contaminer l'intérieur de leur module lunaire.

C'est d'ailleurs bien là le problème. Lorsqu'elle sera dans le module, il sera impossible de la déloger. Elle se nichera n'importe où et de préférence, en vertu de la fameuse loi de Murphy, dans les endroits où elle posera le plus de problèmes. Et si ce même module est utilisé pour le voyage du retour sur Terre, ce qui sera le cas pendant les premières années, l'absence de gravité favorisera la flottaison de ces grains à l'intérieur du vaisseau avec le risque évident que les astronautes les inhalent sans le savoir.

Une des solutions envisagées par la NASA pour éviter l'intrusion de cette poussière dans les modules, est d'utiliser des combinaisons accrochées à l'extérieur du module. Les astronautes pénètreraient littéralement dedans, à charge pour un coéquipier de fermer une sorte de porte dorsale complètement étanche. De cette façon, seule la poussière présente sur le dos de la combinaison serait introduite dans le sas lors du retour de l'astronaute.
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