Le décollage de la fusée Ariane 5 GS avec à son bord le satellite d'observation militaire, initialement prévu le 9 décembre, a été reporté de quelques jours en raison d'un problème sur le lanceur.
HELIOS-2B. Vue d'artiste.
Depuis le lancement d'HELIOS-1A en 1995, le système HELIOS est devenu un élément primordial et incontournable pour le renseignement et les opérations militaires. En complément des systèmes terrestres, aériens ou maritimes, les images fournies par les 2 satellites (1A et 2A) actuellement en orbite apportent une couverture mondiale permanente.
Ces images sont utilisables pour le renseignement (suivi de l'activité d'un site), la préparation de missions sur le terrain (ciblage, simulation d'impacts avant une frappe) ou l'estimation du niveau de destruction d'un objectif après frappe. Elles servent également à la réalisation de cartes pour les zones où celles-ci font défaut et à l'élaboration de modèles numériques de terrain, utiles au guidage des missiles de croisière.
Le satellite HELIOS-2B, jumeau d'HELIOS-2A dans sa conception, devrait être mis en orbite le 9 décembre grâce à une fuséeAriane 5 GS. Il emporte un instrument HRZ, un télescope qui voit aussi bien le jour que la nuit avec une résolution supérieure à 2,5 m. Au cœur du système, le CNES est un partenaire privilégié de la Défense et de la DGA (Direction Générale de l'Armement). La mise à poste et le maintien à poste d'HELIOS-2B sur son orbite héliosynchrone seront pilotés depuis le centre spatial toulousain. Avec 3 satellites en orbite, le système fournira plus vite, plus d'images, aux 6 pays partenaires: France, Belgique, Espagne, Italie, Grèce et Allemagne.