L'azote, élément omniprésent dans l'atmosphère, dévoile une facette inattendue: ses émissions auraient un effet refroidissant sur le climat.
Une étude internationale menée par l'
Institut Max Planck et l'
Université de Sydney révèle que les émissions d'
azote issues des
engrais et des combustibles fossiles ont un effet refroidissant sur le
climat. Toutefois, ce phénomène est accompagné de nombreux impacts négatifs sur l'
environnement et la
santé, nécessitant une action urgente pour réduire les émissions de gaz à
effet de serre.
Les chercheurs ont découvert que les émissions d'azote issues des activités humaines, telles que l'utilisation d'engrais et la combustion de combustibles fossiles, peuvent refroidir le climat en bloquant la lumière solaire et en favorisant la croissance des plantes.
Les résultats, publiés dans
Nature, indiquent que l'azote réactif libéré par les activités humaines refroidit le climat de 0,34 watt par
mètre carré. Malgré ce refroidissement, les gaz à effet de serre continuent d'augmenter, surpassant les effets bénéfiques du refroidissement dû à l'azote.
Les chercheurs avertissent que l'augmentation des niveaux d'azote dans l'atmosphère n'est pas une solution viable. Federico Maggi de l'
Université de Sydney souligne que les engrais azotés polluent les eaux et que les oxydes d'azote des combustibles fossiles polluent l'air, rendant cette approche inacceptable pour lutter contre le changement climatique.
Sönke Zaehle de l'
Institut Max Planck rappelle pour sa part que les émissions d'azote ont des effets nocifs sur la santé, la
biodiversité et la couche d'ozone. Les résultats ne doivent pas occulter les impacts négatifs de l'azote, ni justifier son utilisation accrue pour lutter contre le
réchauffement climatique.
L'azote élémentaire, composant 78 % de l'air, est neutre climatiquement, mais ses composés réactifs peuvent réchauffer ou refroidir le climat. Par exemple, le protoxyde d'azote (N
2O) est un gaz à effet de serre presque 300 fois plus puissant que le CO
2.
L'étude met en lumière l'importance des modèles mathématiques pour comprendre les effets globaux de l'azote sur le climat et l'environnement.