Infections nosocomiales: ce procédé inspiré des insectes détruit les bactéries les plus résistantes !

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Advanced Materials InterfacesAutres langues:
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

C'est en s'inspirant des ailes d'insectes, qui détiennent des micro-points bactéricides, que des chercheurs ont eu l'idée d'inventer un nouveau système de micro-pointes de titane pour tuer les bactéries. Le système développé s'avère efficace pour tuer les superbactéries les plus résistantes !


Image d'illustration Pixabay

Entre 6 et 7% des patients qui séjournent à l'hôpital contractent une infection nosocomiale au sein de l'établissement. Cela représente donc environ 750 000 cas chaque année sur 15 millions de patients en France. Dans la plupart des cas, il s'agit d'infections se développant autour d'implants ou de prothèses lors d'interventions chirurgicales, des superbactéries / champignons de plus en plus résistants aux médicaments. Malgré l'utilisation d'antibiotiques, de produits chimiques et de revêtements anti-microbiens par les médecins, ils ne parviennent pour autant pas à arrêter les souches résistantes.

Des chercheurs de l'Université RMIT viennent de concevoir un nouveau système inspiré par la surface antimicrobienne des ailes de certains insectes tels que les libellules ou les cigales. Sur ces animaux, les ailes sont recouvertes de minuscules piliers agissant comme un biocide mécanique: ces piliers permettent en fait de séparer physiquement les cellules bactériennes, et de les tuer.

Les scientifiques ont alors eu pour idée de développer une surface en titane recouverte de pointes microscopiques spécialement conçues, chacune de la taille d'une cellule bactérienne, en utilisant une technique appelée gravure au plasma. Et ces pointes s'avèrent efficaces contre les bactéries et champignons !


Des tests concluants ont été réalisés sur le Candida, un champignon mortel responsable d'une infection nosocomiale sur dix: plus de la moitié des cellules ont été détruites. Concernant l'autre moitié, si elles n'ont pas été détruites immédiatement, les cellules sont devenues non viables du fait des dommages causés par les pointes, et sont devenues incapables de se reproduire ou de provoquer une infection. Pour ces dernières, le processus s'est finalement terminé en apoptose (mort cellulaire).

Une précédente étude avait déjà prouvé l'efficacité de ce système sur le staphylocoque doré. Les scientifiques affirment que cette technique est relativement simple à mettre en place, qu'elle peut être appliquée à de nombreux matériaux, et présente l'avantage de ne pas nécessiter de médicament. Un nouveau procédé ouvrant donc la voie à de multiples applications potentielles.
Page générée en 0.188 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise