Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)
"L'odeur du fer en contact avec la peau est en réalité une odeur du corps humain", déclare Dietmar Glindemann qui a dirigé une équipe de chercheurs américains et allemands sur les molécules à l'origine du phénomène. "Ce que nous sentons du métal lui-même n'est qu'une illusion".
Lors d'expériences, sept volontaires ont immédiatement identifié l'odeur métallique caractéristique vaguement de "moisi" lorsque leurs mains ont été en contact avec du fer métallique ou avec une solution ionique de fer. L'analyse des échantillons de gaz provenant de la peau des sujets a relevé un bouquet de différents composés organiques semblant caractéristiques de l'odeur métallique. Le composant clé s'appelle 1-octène-2-one, d'odeur fongique et métallique même lorsque il est fortement dilué. Les précurseurs des molécules odorantes sont des peroxydes de lipide, qui sont produits quand les graisses sur la peau sont oxydées par certaines enzymes ou par d'autres procédés (par exemple sous la lumière UV). Ces peroxydes de lipide sont alors décomposés par les ions de fer. Au contact des objets en fer, les ions se forment quand la transpiration de la peau corrode le fer.
Du sang s'écoulant sur la peau possède la même odeur métallique basée sur ces mêmes molécules. Le sang contient également des atomes de fer. "Quand on dit que les êtres humains sont capables de "sentir" le fer, cela peut être interprété comme leur sens pour l'odeur du sang. Les premiers humains devaient probablement pister de la sorte leurs proies blessées ou les membres de leur tribu", ajoute Glindemann
En se basant sur ces travaux, les chercheurs dans le domaine médical devraient pouvoir développer des tests de fer pour la peau, le sang et les tissus dans le but d'identifier les "empreintes digitales" de molécules volatiles spécifiques à l'odeur corporelle individuelle, la tension, et à certaines maladies.