Les premières preuves de la présence de graphite sur la Lune, sous la forme de minuscules aiguilles sur une roche lunaire rapportée par la mission Apollo 17, ont été découvertes.
Ce graphite pourrait être un vestige d'un matériau carboné qui a frappé la Lune et la Terre lors du Grand bombardement tardif qui s'est produit entre 4,1 et 3,8 millions d'années environ. Les cratères datant de cette époque se sont érodés sur notre planète, ce qui fait de la Lune une source particulièrement importante de renseignements sur ces événements.
Andrew Steele et ses collègues ont trouvé du graphite en de multiples points d'une zone précise de l'échantillon lunaire 722255, marquant une origine bien lunaire et non le résultat d'une simple contamination. La roche est une "brèche d'impact", partie d'un agrégat de fragments plus petits qui se sont formés lorsque la Lune a été frappée par un astéroïde ou un autre élément.
Dans leur article, publié dans le magazine scientifique Science datée du 2 juillet, les auteurs proposent que le graphite ait pu venir de cet élément lui-même ou qu'il se soit formé suite à la condensation de gaz riches en carbone libérés au cours de l'impact. Ils précisent que leur découverte est significative car les études précédentes de roches lunaires n'avaient identifié que des minéraux faits de carbone avec d'autres éléments et non constitués uniquement de carbone comme le graphite.