Les machines reconnaissent mieux les visages que les humains

Publié par Adrien le 20/06/2007 à 00:00
Source: internetactu.net sous Licence Creative Commons by-nc
Illustration: FRVT 2006 et ICE 2006
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Le principal argument des adversaires de l'intelligence artificielle est que les ordinateurs, s'ils sont parfois des géants dans les activités de calcul et de raisonnement pur, comme les échecs, restent des nains dans des domaines facilement maîtrisés par un enfant de deux ans, comme le déplacement dans un environnement imprévisible ou la reconnaissance des visages. C'est pourtant dans ce tout dernier domaine qu'une limitation vient de tomber.

Le NIST (National Institute of Standards and Technologies) a en effet publié les résultats du “Face Recognition Grand Challenge” (Le grand défi de la reconnaissance faciale), un concours ouvert aux chercheurs qui se composait d'une double épreuve, le FRVT 2006 (Face Recognition Vendor Test, le test des fournisseurs de programmes de reconnaissance faciale) et le ICE (Iris Challenge Evaluation, le défi de l'iris).


Un travail sur la texture permet d'affiner la reconnaissance

Selon ces travaux, la capacité de reconnaissance des visages par les machines a été multipliée par 10 depuis 2002, et par 100 depuis 1995. Surtout, elle serait aujourd'hui supérieure aux performances de l'être humain dans ce domaine, qu'on lui aurait pourtant cru réservé.

Outre les améliorations des algorithmes, ce progrès exponentiel a pu être causé, entre autres, par la meilleure qualité des images haute définition 3D, qui a permis le développement de nouveaux domaines, comme l'analyse de la texture de la peau qui permet par exemple de distinguer deux vrais jumeaux. “En combinant la reconnaissance faciale avec l'analyse de texture, on augmente son taux de réussite de 20 à 25 %”, affirme Ralph Gross, chercheur à l'université Carnegie Mellon.

Sur les sept algorithmes qui ont concouru, six se sont montrés au même niveau que les humains, voire meilleurs. Malheureusement, les impératifs commerciaux tendent à obscurcir les raisons d'un tel progrès scientifique, car, selon Jonathon Phillips, auteur du rapport du NIST, “la plupart des candidats au FRVT 2006 n'ont pas donné le détails de leurs méthodes, ce qui fait qu'on ignore ce que ces algorithmes possèdent de spécifique”.

Une manie du secret regrettable, mais compréhensible lorsqu'on imagine les bénéfices qu'on peut tirer des avancées d'une telle technologie. L'une des sociétés qui a participé au concours, Neven Vision, a d'ailleurs été récemment acquise par Google, qui compte utiliser ses méthodes pour proposer des services avancés de recherche et de classement de photographies.

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