Nom officiel : | |
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Forme juridique : | Public (NASDAQ : GOOG et LSE : GGEA) |
Dates clés : | 1998 : création à Menlo Park (Comté de San Mateo, Californie, USA) |
Siège social : | Mountain View en Californie, dans le Comté de Santa Clara
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Personnes-clés : | Eric E. Schmidt, directeur Sergey Brin, directeur technique Larry E. Page, directeur produits George Reyes, directeur financier |
Secteurs d’activité : | Internet |
Effectif : | 12 238 (mars 2007) |
Chiffre d’affaires : |
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Bénéfice net : | 3,07 milliards USD (2006) |
Site Web : | www.google.com |
Google, Inc. est une société fondée le 7 septembre 1998 dans la Silicon Valley en Californie par Larry Page et Sergey Brin, auteurs du moteur de recherche Google. Depuis 2001, Eric Schmidt en est le PDG (CEO). La société compte environ 12 000 employés dont la plupart travaillent au siège mondial : le Googleplex à Mountain View. Google s'est donné comme mission d'" organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile ".
Google a participé à l'augmentation considérable du nombre de sites web dans le monde[réf. nécessaire]. Il aurait indexé plus de 8 milliards de pages Web, 1 milliard d'images et 1 milliard de messages Usenetcitation nécessaire. En novembre 2005, les créateurs de Google annonçaientcitation nécessaire avoir multiplié par mille le nombre de pages indexées depuis la création du moteur de recherche, soit un total de 24 milliards de pages.
Début 2007 Google valait quelques 160 milliards de dollars à la bourse de Wall Street. Google posséderait également le parc de serveurs le plus important du monde avec environ 450 000 machines localisées sur plus de 25 sites de par le monde[1].
En 1996 Google, alors baptisé BackRub, est le nom d'un projet de recherche sur lequel travaillent deux étudiants de l'université Stanford : Larry Page et Sergey Brin. Leur projet concerne les moteurs de recherche. Ils imaginent qu'un moteur de recherche qui analyserait les relations entre les sites Web pourrait donner de meilleurs résultats que ceux donnés par les moteurs de recherche de l'époque, Altavista notamment.
Le nom de domaine google.com est enregistré le 15 septembre 1997.
Les deux étudiants recherchent des fonds pour créer leur entreprise. Google, ce nom a été proposé comme une blague au sujet de la quantité d’information que Google peut proposer. Ce nom vient du mot Googol qui est en fait un nombre s’écrivant avec 1 et 100 zeros derrière. Après que ses fondateurs Sergey Brin et Larry Page ont présenté leur projet à des investisseurs, ils ont reçu un chèque sur lequel le chiffre Google était écrit… Andy Bechtolsheim, un des fondateurs de Sun Microsystems, leur offre 100 000 dollars, après avoir vu ce dont était capable leur moteur de recherche. Grâce notamment à leurs familles et amis, ils arriveront à réunir un million de dollars et pourront lancer la société Google Inc. le 7 septembre 1998. Leur premier bureau sera un garage à Menlo Park, comme c'est souvent la tradition dans la Silicon Valley. Au milieu de l'année 2001, Google ressemble à cela.
En février 1999, c'est 500 000 requêtes par jour que Google doit gérer, puis en août 3 millions. En mars, la société déménage à Palo Alto. Le moteur de recherche qui était jusque là en version bêta, achève sa phase de test le 21 septembre.
En juin 2000, Google est le premier moteur de recherche à avoir référencé un demi-milliard de pages Web. Google signe cette année-là un partenariat avec Yahoo!, commence à proposer la publicité ciblée en fonction des mots-clés. À la fin de l'année, la Google Toolbar est proposée en téléchargement.
Larry Page et Sergey Brin font appel en mars 2001, à Eric Schmidt, le président de Novell, pour prendre la direction de l'entreprise. Le 4 septembre 2001, Google obtient la validation de son brevet concernant PageRank.
En 2001, Google lance le service Google Catalogs.
En mai 2002 : Google lance Google Labs, le laboratoire des services et applications de la société. Le 12 juin 2002, Sergey Brin annonce officiellement à Paris l'ouverture de la filiale française. En décembre, lancement de Froogle, un service d'achat en ligne.
En février 2003 Google rachète Pyra Labs, le propriétaire de Blogger, un service de création de blogs. Google gère au quotidien 200 millions de requêtes par jour soit 56% des requêtes mondiales. En mai, Google News est décliné en version francophone.
L'année 2004 marque pour Google l'apogée de sa domination en matière de recherche : 84,9% des requêtes sur le Web sont faites auprès de Googlecitation nécessaire. On peut expliquer cela grâce notamment à ses partenariats avec Yahoo, AOL et CNN. En effet ces sociétés ont signé des accords pour que Google soit le moteur de recherche de leurs sites. C'est justement en février 2004 que Yahoo se sépare de Google pour développer son propre moteur de recherche. Cette année-là Google lance Gmail et Google Desktop Search.
En 2006, Google, tout comme les autres[réf. nécessaire] moteurs de recherche, accepte de brider son moteur de recherche afin de mieux s'implanter en Chine. Ainsi à dater du 28 janvier 2006, une recherche images sur " Tiananmen " affiche dans Google.fr la célèbre photo d'un étudiant barrant la route des chars, symbole des manifestations de la place Tian'anmen, tandis que sur Google.cn les résultats affichent des portraits de familles joyeuses ou photos de monuments. Il faut toutefois noter qu'une telle censure s'applique aussi à des sites racistes, islamistes ou révisionnistes dans les versions française et allemande de Google.
Au mois de mai 2006 Google lance GWT (Google Web Toolkit) un outil qui permet de développer des applications en Ajax. Cet outil est passé en open source en décembre 2006. Il est au cœur de la stratégie web de Google.
Le 9 octobre 2006, Google rachète YouTube pour un montant de 1,65 milliards de dollars en actions, ce qui constitue la plus grosse opération d'acquisition de Google jusqu'alors[2].
Fin novembre 2006, Google ferme Google Answers.
Le 13 avril 2007, Google annonce qu'il allait racheter DoubleClick, société internet spécialisée dans la ventes d'espaces publicitaires, pour 3,1 milliards de dollars en cash, six mois après le rachat du site de partages de vidéos YouTube. Google entend ainsi se renforcer sur le marché de la publicité en ligne, avec des instruments comme les bannières.
Google prévoit maintenant d'acheter Panoramio un service d'hébergement d'image de la terre
Un jour de 1938, le mathématicien américain Edward Kasner se demanda quel nom donner au nombre formé du chiffre 1 suivi de 100 zéros. Edward se tourna alors vers son neveu (9 ans) en visite à la maison et lui posa la question. Celui-ci répondit un mot enfantin : " un gogol ", dont l'orthographe est devenue googol.
C'est ce mot que Kasner reporta fidèlement dans son traité Mathematics and the imagination, dont s'inspirèrent en 1998 Larry Page et Sergey Brin, quand ils créèrent Google. Par cette faute d'orthographe, Google à la place de googol, simple et facile à retenir deviendra célèbre dans le monde entier.
On peut aussi noter la similarité avec le mot anglais "goggle" signifiant "lunettes", dont les deux O de la marque rappellent la forme.
La devise de la société est Don't be evil[3] (" Ne fais pas le mal ").
Google est une des start-ups qui a franchi sans encombre le krach du NASDAQ en 2001, notamment du fait qu'elle n'était pas cotée. L'entreprise s'est introduite en bourse par un système peu usité d'enchères en mai 2004 qui a comprimé de 5,5 à 1,5% les commissions perçues par les banques d'affaires; introduite à 80 $, l'action cotait 250 $ un an plus tard, ce qui valorisait l'entreprise à près de 74 milliards de dollars. Début 2006, l'action cote 460 $ environ, ce qui fait de Google la 15e capitalisation boursière des USA avec 137,62 milliards de dollars. Le code de l'action au NASDAQ est GOOG.
Année | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 (1er trimestre) |
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chiffre d'affaires | 440 | 1466 | 3189 | 6139 | 10674 | 3660 (+ 63%) |
bénéfices | 100 | 106 | 399 | 1465 | 3070 | 1000 (+ 69%) |
Le 20 décembre 2005, Time Warner annonçait que Google allait prendre 5% de participation dans le capital de sa filiale AOL.
La compagnie se spécialise dans la détection de petites sociétés jugées prometteuses et susceptibles d'être valorisées par une synergie avec ses activités.
Google, associé à AOL, Amazon.com, CNet, eBay, Microsoft et Yahoo!, pratique aux États-Unis du lobbying contre une loi (le Spyware Control Act), obligeant explicitement de demander à l'utilisateur son autorisation pour activer des options de traçage de ses choix ou avant l'installation d'un logiciel espion (ou spyware). [4]
Au sujet des éventuelles techniques de traçage employées par Google, nous pouvons citer Google Watch, site de l'activiste américain Daniel Brandt, tentant de démontrer les failles et le manque de neutralité de Google, et qui propose un proxy permettant de soumettre une recherche Google sans être épié d'une quelconque façon : Scroogle. Il dénonce entre autres sa censure orientée, dans d'autres pays comme la Chine, ou les États-Unis, concernant l'invasion de l'Irak et la prison d'Abu Ghraib.
On notera que Google a dans un premier temps refusé de se plier aux injonctions du gouvernement américain fin 2006 en ne lui donnant pas accès aux listes de recherche et url qui lui étaient demandées pour contribuer à une loi sur la répression de la pédophilie. Ils viennent de remettre 50,000 url au gouvernement, mais le juge chargé de l'affaire a décidé que Google n'avait pas à remettre les listes de mots-clés demandées par le gouvernement (cf. l'article du New York Times)
Toujours est-il que la question des données stockées par Google dans ses databases n'a toujours pas été résolue d'un point de vue légal. Grâce à ses multiples services, Google stocke des informations multiples sur ses usagers : le moteur de recherche émet un cookie qui expire en... 2038, google calendar stocke votre agenda, Picasa vos photos, Blogger votre journal intime, Checkout vos numéros de carte de crédit et vos achats etc. Et on ne sait pas ce que Google fait de toutes ces données livrées, en pleine confiance, par les utilisateurs (tiré d'une reflexion satirique et politique du site Agit-Log).
Google Books[5] (en français, Google Livres), anciennement Google Print, est souvent perçu, en Europe, comme une monopolisation et une privatisation du savoir. En effet, en accumulant la plupart des livres du monde en un même point, les utilisateurs pourraient n'avoir pas d'autre choix que de passer par Google, qui contrôlerait ainsi la littérature. Si le système venait à se généraliser, la censure de tel ou tel livre pourrait n'être définie que par une seule entreprise : Google. C'est avant tout chez certains éditeurs de livres que le projet soulève le plus de contestations, pour des raisons touchant à leurs droits. Des éditeurs français et belges critiquent ainsi l'idée de l'opt-out avancée par Google, selon lequel ce serait aux éditeurs de demander le retrait de tel ouvrage de Google Book, plutôt qu'à l'entreprise de numérisation de demander l'accord préalable des éditeurs.
Une autre critique, en partie contradictoire avec la précédente, s'inquiète du biais culturel que constituerait l'entreprise, à cause de sa limitation aux États-Unis. En avril 2005, Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale de France, dans son livre Quand Google défie l'Europe attaque ce projet de numérisation et demande la mobilisation des Européens à ce sujet. Cet appel est entendu par la France et l'Europe qui décident de riposter avec le projet de bibliothèque numérique européenne ainsi qu'avec, dans un autre domaine, le moteur de recherche Quaero. Néanmoins, certains (petits) éditeurs se montrent plus favorables au projet Google Livres - sans pour autant se faire d'illusion sur ses objectifs - et reprochent à Jean-Noël Jeanneney de:
Sur l'édition indépendante, le livre numérique et Google, on pourra lire : de Jérôme Vidal, Lire et penser ensemble - Sur l'avenir de l'édition indépendante et la publicité de la pensée critique (Paris, Editions Amsterdam, 2006, texte publié sous licence Creative Commons et dont sont extraits les points cités ci-dessus); de Lucien Polastron, La Grande Numérisation: Y-a-t-il une pensée après le papier? (Paris, Denoël, 2006); de Michel Valensi (éditions de L'Eclat), "Faut-il une grande cuillère pour signer avec Google?"; d'Alexandre Laumonier (éditions Kargo), "Les petits éditeurs votent Google" (Libération du 6 juin 2006) et "La non-affaire Google Livres"; et de Joël Faucilhon (lekti-ecriture.com et Contre-feux), "Lorsque la Bibliothèque numérique européenne pense aux livres sans les libraires".
L'émission de France-Culture "Du Grain à moudre" (28 décembre 2006) a mis en présence pour un débat sur le projet Google Jean-Noël Jeanneney, Michel Valensi, Jérôme Vidal, Alban Cerisier. Elle est disponible ici jusqu'au 1er juillet 2007.