Quarante ans après le premier pas sur la Lune, la planète Mars est toujours hors d'atteinte. La NASA a bien le projet de l'atteindre mais, devant le coût et la complexité de la tâche, cet objectif est mis entre parenthèses. Pour les membres du Comité Augustine, le budget décennal de la NASA qui a été ramené de 108 milliards de dollars à 78 milliards environ est insuffisant pour répondre aux objectifs du programme Constellation et ne permet pas d'aller sur Mars.
Pour réaliser les objectifs martiens de Constellation, le Comité Augustine a examiné plusieurs scénarii susceptibles d'amener les Etats-Unis sur Mars avant de rendre son rapport définitif le 31 août au Président Obama. Les plans actuels, qui prévoient un retour progressif sur la Lune pour préparer les premières missions habitées vers Mars, sont jugés bons et cohérents mais, ne sont pas réalisables dans les délais.
De gauche à droite: Saturn V, Navette Spatiale, Ares I, Ares V
L'analyse de l'état d'avancement des lanceurs Ares I et Ares V ainsi que du véhicule spatial Orion montre qu'Ares I pourrait être prêt au mieux qu'en 2018 (2015 prévu) et qu'Ares V n'est pas envisagée avant 2028 (2020 prévu), selon des projections fondées sur le budget décennal de la NASA. Concrètement, le retour sur la Lune n'est pas envisageable avant 2030 et la première mission martienne est repoussée au mieux dans les années 2040 !
La Lune devient donc le passage obligé avant Mars. Pour atteindre ces deux objectifs sans dépasser ce budget décennal, les membres du Comité Augustine ont étudié plusieurs alternatives et abandonné l'idée Mars Direct. Préconisé Charlie Bolden, le nouvel administrateur de la NASA, ce scénario comportait trop d'inconnues sur le plan technique et financier de sorte qu'aller sur Mars avec la technologie et les sommes actuelles a été jugé trop risqué.