La montée des eaux menace plus que jamais les zones côtières. Une récente étude internationale révèle des prévisions alarmantes, bien plus pessimistes que celles avancées jusqu'à présent.
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Les scientifiques s'accordent sur l'élévation du niveau de la mer, mais les estimations varient. Une équipe de chercheurs de Singapour et des Pays-Bas a développé une méthode innovante pour affiner ces prévisions. Leurs résultats, publiés dans Earth's Future, suggèrent une hausse bien plus importante que celle envisagée par le Giec.
Une méthode inédite pour des prévisions plus précises
Les chercheurs ont utilisé une approche dite de "fusion", combinant des modèles climatiques et des avis d'experts. Cette méthode intègre des données variées, y compris des événements extrêmes comme l'effondrement des calottes glaciaires. Elle permet ainsi de mieux quantifier les incertitudes et d'établir des fourchettes de prévisions plus fiables.
Les résultats montrent que, selon les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, la hausse pourrait atteindre 1,9 mètre d'ici 2100. Ce chiffre dépasse largement les estimations précédentes, soulignant l'urgence d'agir.
Des conséquences dramatiques pour les zones côtières
Une élévation de 1,9 mètre aurait des impacts majeurs sur les villes côtières, l'agriculture et les écosystèmes. Des régions comme le golfe du Mexique seraient particulièrement touchées, avec des risques accrus d'inondations et de déplacements de population.
Les infrastructures devront être repensées pour faire face à ces défis. Les décideurs politiques sont appelés à intégrer ces nouvelles prévisions dans leurs plans d'adaptation, notamment en renforçant les protections côtières.
L'urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre
L'étude souligne l'importance de limiter les émissions pour éviter les scénarios les plus extrêmes. Bien que les tendances actuelles se situent entre les scénarios bas et haut, chaque effort compte pour atténuer les risques.
Les chercheurs espèrent que leur méthode servira de référence pour d'autres projections climatiques. Elle pourrait également être appliquée à l'analyse des risques d'inondation ou à l'évaluation des impacts économiques.