Des mouches dans la station spatiale chinoise Tiangong 🛰️

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: space.com
Autres langues: EN, DE, ES, PT
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À bord de la station chinoise Tiangong, des mouches jouent un rôle clé dans l'étude des effets de l'apesanteur et de l'environnement spatial sur les organismes vivants.

En novembre dernier, 15 mouches adultes et 40 nymphes ont rejoint l'équipage humain de Tiangong. Ces intrépides insectes ne sont pas là par hasard: les chercheurs chinois souhaitent analyser les effets combinés de la microgravité et d'un environnement sous-magnétique sur des processus biologiques fondamentaux.


Rendu de la station spatiale Tiangong après l'amarrage du module expérimental Mengtian le 1er novembre 2022.
Image Wikimedia

Sur Terre, le champ magnétique agit comme un bouclier naturel contre les rayonnements cosmiques. En orbite basse, où ce champ reste partiellement présent, Tiangong abrite une expérience innovante recréant des conditions similaires à l'absence de ce bouclier.

Les mouches à fruits, ou Drosophila melanogaster, sont des modèles privilégiés pour ces recherches. Leur génome est similaire à 60 % à celui de l'humain, et leur cycle de vie court permet d'observer rapidement les effets d'un environnement spatial.

Ces petits insectes sont aussi des partenaires parfaits pour l'espace. Ils nécessitent peu de ressources, se reproduisent rapidement et leur entretien est simple. Ces caractéristiques les rendent idéales pour explorer les mécanismes moléculaires et les rythmes biologiques dans des conditions extrêmes.

L'utilisation de mouches à fruits en laboratoire n'est pas une nouveauté. Depuis des décennies, elles servent à la recherche génétique et biomédicale, y compris dans l'espace. La Station spatiale internationale (ISS) a déjà mené plusieurs expériences similaires, utilisant un mini-laboratoire dédié à ces insectes.

Ce projet chinois va toutefois plus loin. En recréant un environnement sous-magnétique et en comparant les résultats avec des conditions terrestres, les scientifiques espèrent mieux comprendre les impacts biologiques de l'espace sur des organismes vivants.

À terme, ces études pourraient aider à préparer des missions habitées de longue durée. Les prochaines étapes incluent l'envoi de souris pour étudier en détail les systèmes nerveux, osseux et musculaires dans l'espace.

Alors que l'humanité s'apprête à explorer sur le long terme des zones sans champ magnétique, ces recherches apporteront des données importantes.

Pourquoi étudier des mouches dans l'espace ?

Les mouches à fruits, bien que modestes, sont des modèles précieux pour les chercheurs. Environ 60 % de leurs gènes sont similaires à ceux de l'humain, ce qui permet d'étudier des processus biologiques complexes.

Dans l'espace, elles servent à comprendre les effets de la microgravité et des radiations sur les organismes vivants. Ces conditions sont impossibles à reproduire fidèlement sur Terre, ce qui en fait un terrain de recherche unique.

Grâce à leur cycle de vie court, ces insectes offrent rapidement des données sur plusieurs générations. Cela permet d'observer comment leur biologie évolue dans un environnement extrême.
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