L'exoplanète rocheuse 55 Cancri e, une des premières "super-Terre" découvertes, a toujours été un mystère pour les astronomes. Ses émissions lumineuses incohérentes pourraient enfin avoir une explication.
Cette illustration présente un scénario possible pour 55 Cancri e, une exoplanète chaude et rocheuse presque deux fois plus large que la Terre. Les données du télescope spatial Spitzer de la NASA montrent que la planète connaît des variations de température extrêmes. Crédit: NASA/JPL-Caltech
Située à environ 40 années-lumière de la Terre, 55 Cancri e est huit fois plus massive que notre planète. Elle se trouve très proche de son étoile, à moins de 2% de la distance entre la Terre et le Soleil, accomplissant une orbite complète en seulement 17 heures. Ces conditions extrêmes rendent son observation difficile.
L'étude récente suggère que des volcans sur cette planète chaude émettent régulièrement des gaz qui forment une atmosphère. Cependant, cette atmosphère se dissipe rapidement, laissant la planète "chauve" jusqu'à la prochaine éruption.
Le phénomène le plus énigmatique concerne le signal de transit de l'exoplanète. Parfois, aucun signal de lumière visible n'est émis par la planète, tandis que d'autres fois, le signal est fort. En infrarouge, le signal est toujours présent mais varie en intensité. Selon les chercheurs, ce comportement pourrait s'expliquer par l'instabilité de l'atmosphère de 55 Cancri e. Lorsque l'atmosphère disparaît, seul le signal infrarouge de la surface chaude est détecté.
Pour valider cette hypothèse, le télescope spatial James Webb pourrait mesurer la pression et la température de l'atmosphère de l'exoplanète, permettant ainsi de vérifier si une atmosphère est constamment présente ou non.