Le parfum perdu des roses: une énigme résolue par la science

Publié par Redbran,
Source: Proceedings of the National Academy of SciencesAutres langues:
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Les roses, ces fleurs aux parfums envoûtants, ont été modifiées par l'homme au fil des siècles pour améliorer leur apparence. Mais en cherchant à créer des roses plus belles et plus durables, on a perdu peu à peu leur parfum si particulier. Heureusement, des chercheurs sont venus à la rescousse pour comprendre comment les roses produisent leur arôme et, pourquoi pas, redonner aux roses hybrides leur fragrance originelle.


Credit: Pixabay/CC0 Public Domain

Le geraniol est le composé chimique qui donne aux roses leur parfum. Pour fabriquer ce geraniol, les roses ont besoin d'une réaction impliquant une enzyme appelée farnesyl diphosphate (FPP) et d'autres enzymes, dont l'hydrolase NUDX1 qui se trouve à l'intérieur des cellules des plantes. Le cytosol, présent dans les pétales des fleurs, est également impliqué.

Pour produire suffisamment de geraniol, les plantes ont besoin de beaucoup d'hydrolase NUDX1, ce qui ne peut se produire que s'il y a suffisamment de molécules de liaison appelées geranyl diphosphate (GPP). Il est donc essentiel que ces deux substances soient produites à proximité l'une de l'autre pour permettre aux roses d'émettre leur parfum. Les chercheurs ont alors découvert qu'il manquait un lien entre ces deux éléments, une sorte de chaînon manquant.

L'équipe de recherche a étudié une rose spécifique, appelée Old Blush, qui possède un parfum très agréable. En bloquant différents chemins dans des plantes, ils ont observé leur capacité à produire du geraniol. Ils ont alors isolé un chemin dans le cytosol des plantes et ont découvert qu'il jouait un double rôle: il créait des composés liés au GPP et le GPP lui-même, permettant ainsi la production de geraniol.

Pour valider leur découverte, les chercheurs ont modifié une plante de tabac pour qu'elle exprime la FPP et ont constaté que cela entraînait la production des deux enzymes, confirmant ainsi leur hypothèse. Les scientifiques pensent que des techniques similaires pourraient être utilisées pour donner un arôme aux roses hybrides.
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