Que font les flamants roses avec leurs pieds pendant qu'ils mangent ? 🦩

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Proceedings of the National Academy of Sciences
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Le ballet aquatique des flamants roses n'est pas une simple parade. Leurs mouvements s'avèrent en réalité orchestrés pour piéger des proies agiles. Cette découverte, publiée dans PNAS, ouvre des perspectives inattendues en biomimétisme.

Lorsqu'ils agitent leurs pattes et secouent la tête, ces oiseaux transforment l'eau en un piège hydrodynamique. Leur technique de chasse, récemment décryptée par des scientifiques, révèle une étonnante maîtrise des lois physiques. Derrière leur grâce apparente se cache une stratégie de prédation d'une redoutable efficacité.



Une chasse sous haute tension hydrodynamique


Les flamants roses combinent deux techniques distinctes pour optimiser leur chasse. La première repose sur leurs pieds palmés, qu'ils agitent pour créer des tourbillons horizontaux. Ces mouvements soulèvent les sédiments et concentrent les proies, tandis que la souplesse de leurs pattes amplifie l'effet, comme l'ont confirmé des modèles 3D comparatifs.

Leur bec en forme de L constitue le second outil clé. En le claquant jusqu'à douze fois par seconde, ils génèrent des vortex verticaux qui aspirent les proies vers leur bouche. Ce mécanisme augmente par sept leur taux de capture, transformant leur bec en une véritable pompe hydraulique naturelle. L'étude révèle que cette technique est particulièrement efficace contre les proies mobiles comme les artémies.

Enfin, les flamants adaptent leur approche selon les conditions. Ils alternent entre le piétinement vigoureux des fonds vaseux et des mouvements de tête précis en eau plus profonde. Cette flexibilité comportementale, couplée à leur morphologie spécialisée, fait d'eux des prédateurs redoutables malgré les contraintes de leur milieu.



Du lagon au laboratoire: des applications prometteuses


Les mécanismes observés inspirent déjà des innovations technologiques. Des becs imprimés en 3D reproduisent les propriétés hydrodynamiques naturelles. Ces prototypes pourraient servir à filtrer des microplastiques ou des algues toxiques.

La conception des pattes offre aussi des pistes pour la robotique. Leur flexibilité évite l'enlisement dans les sols meubles. Des applications sont envisagées pour des robots explorant des milieux boueux ou sableux.

Enfin, une autre particularité du flamant rose, le système de filtration combiné (bec-langue), intéresse les ingénieurs. Son efficacité en eau saumâtre pourrait être adaptée à des usines de dessalement. Les flamants roses deviennent ainsi des modèles pour résoudre des problèmes environnementaux.
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