Les fortes chutes de pluies deviennent plus fréquentes avec le réchauffement global et surviennent plus souvent que ne l'avaient prédit les modèles climatiques indiquent des chercheurs. Ce résultat implique que l'impact du réchauffement sur le cycle global de l'eau pourrait être plus sévère que tout ce que l'on avait imaginé.
Richard Allan de l'Université de Reading à Berkshire au Royaume-Uni et Brian Soden de l'Université de Miami ont utilisé des observations par satellite et des simulations avec des modèles climatiques pour examiner le lien entre chutes de pluie tropicales et changement de la température de surface de la Terre ou humidité atmosphérique.
Leurs observations révèlent une relation directe entre un climat plus chaud et une augmentation des précipitations extrêmes, déduite à la fois des données satellitaires et des simulations climatiques. Cette augmentation observée des précipitations extrêmes est cependant bien plus forte que celle prédite par les simulations actuelles, ce qui suggère que l'on sous-estime probablement les pluies qui seront causées par le réchauffement climatique. Les chercheurs ajoutent qu'il est crucial de déterminer dès que possible les causes de cette différence pour mieux cerner toutes les implications du réchauffement et ses effets sur le cycle de l'eau.