Les scientifiques chinois ont analysé des échantillons de sol et de roches provenant de la face cachée de la Lune.
Ces matériaux, collectés dans le bassin Sud-Pôle-Aitken, suggèrent une teneur en eau inférieure à celle des échantillons de la face visible. Cette découverte pourrait influencer les futures missions lunaires.
L'étude, publiée dans Nature, se base sur l'analyse de 578 particules de sol lunaire. Les chercheurs ont estimé que l'abondance en eau était inférieure à 1,5 microgramme par gramme. Cette valeur est nettement plus basse que les mesures effectuées sur la face visible de la Lune.
Les scientifiques émettent plusieurs hypothèses pour expliquer cette différence. L'impact ayant formé le bassin Sud-Pôle-Aitken pourrait avoir redistribué l'eau vers la face visible. Une autre possibilité est une distribution inégale de l'eau entre les deux hémisphères lunaires.
Les implications de ces découvertes sont importantes pour l'exploration lunaire. Bien que la face cachée semble plus sèche, les missions prévues par la NASA et la Chine se concentrent sur les régions polaires. Ces zones pourraient abriter de la glace d'eau dans des cratères en permanence à l'ombre.
La mission Artemis de la NASA prévoit d'envoyer des astronautes autour de la Lune en 2025, avec un atterrissage près du pôle sud prévu pour 2027. La Chine, de son côté, vise un atterrissage habité sur la Lune d'ici 2030. Ces missions pourraient bénéficier des ressources en eau disponibles.
Les chercheurs soulignent la nécessité de collecter plus d'échantillons pour confirmer ces résultats. Une meilleure compréhension de la distribution de l'eau sur la Lune est cruciale pour comprendre son évolution et soutenir les futures missions habitées.
Cette étude marque une étape importante dans l'exploration lunaire. Elle met en lumière les différences entre les deux faces de la Lune et ouvre la voie à de nouvelles recherches. Les prochaines missions lunaires pourraient apporter des réponses aux nombreuses questions restées en suspens.
Pourquoi la face cachée de la Lune est-elle différente ?
La face cachée de la Lune présente une croûte plus épaisse et moins de mers lunaires que la face visible. Cette différence pourrait s'expliquer par un refroidissement inégal lors de la formation de la Lune.
Les impacts météoritiques ont également joué un rôle dans la redistribution des matériaux à la surface. Le bassin Sud-Pôle-Aitken, par exemple, est le résultat d'un impact majeur qui a exposé des matériaux du manteau lunaire.
La distribution de l'eau pourrait être influencée par ces processus géologiques. Les scientifiques cherchent à comprendre comment ces facteurs ont modelé la surface lunaire au fil du temps.
Comment l'eau est-elle détectée sur la Lune ?
L'eau sur la Lune est détectée grâce à des instruments mesurant la signature spectrale des molécules d'eau. Ces instruments peuvent être embarqués sur des orbiteurs ou utilisés en laboratoire sur des échantillons.
Les scientifiques utilisent également des techniques comme la spectrométrie de masse pour mesurer la teneur en eau dans les échantillons lunaires. Ces méthodes permettent de détecter des quantités infimes d'eau.
Les futures missions pourraient utiliser des technologies plus avancées pour cartographier la distribution de l'eau à la surface de la Lune. Ces données seront cruciales pour les missions habitées et l'établissement de bases lunaires.