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Publié par Adrien,
Source: ZooKeys
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Une équipe internationale de scientifiques a identifié deux espèces inédites de limaces de mer, nommées Phyllidia ovata et Phyllidia fontjei. Ces créatures, appartenant à la famille des Phyllidiidae, se distinguent par leurs motifs vibrants et leur capacité à utiliser les toxines de leurs proies pour se défendre.


Phyllidia fontjei.
Crédit: Heike Wägele

La région de North Sulawesi, en Indonésie, est un hotspot de biodiversité pour les limaces de mer, avec environ 350 espèces recensées. Parmi elles, près de 100 attendent encore une description officielle. Les deux nouvelles espèces ajoutent des pièces uniques à ce puzzle biologique.

Phyllidia ovata doit son nom à sa forme ovale distinctive, observée depuis plus de deux décennies par des photographes sous-marins. Sa reconnaissance scientifique tardive souligne l'importance des observations du grand public dans la découverte de nouvelles espèces.


Phyllidia ovata.
Crédit: Heike Wägele

Phyllidia fontjei rend hommage au Dr. Fontje Kaligis, dont les travaux ont ouvert la voie à une meilleure connaissance de la biodiversité locale. Malgré sa petite taille, cette espèce a été documentée à travers plusieurs observations.

Ces découvertes illustrent le rôle crucial des passionnés et des réseaux sociaux dans l'étude de la biodiversité. Les contributions des non-scientifiques, via des plateformes comme iNaturalist, ont été déterminantes pour identifier et localiser ces espèces.

Comment les limaces de mer utilisent-elles les toxines pour se défendre ?


Les limaces de mer, notamment celles de la famille des Phyllidiidae, ont développé une stratégie de défense unique. Elles se nourrissent d'éponges marines qui contiennent des composés toxiques. Ces toxines sont ensuite stockées dans leur propre tissu, les rendant peu appétissantes pour les prédateurs.

Cette méthode de défense chimique est un exemple de coévolution entre les prédateurs et leurs proies. Les limaces de mer ne sont pas affectées par les toxines qu'elles ingèrent, un phénomène qui intrigue les scientifiques.

La capacité à accumuler des toxines varie selon les espèces et leur régime alimentaire. Cela explique la diversité des couleurs et des motifs chez les limaces de mer, qui servent souvent d'avertissement aux prédateurs potentiels.

Quel est l'impact des plateformes de science participative sur la découverte d'espèces ?


Les plateformes de science participative (ou science citoyenne), comme iNaturalist, jouent un rôle croissant dans la découverte et l'étude de nouvelles espèces. Elles permettent aux amateurs de partager leurs observations avec la communauté scientifique, élargissant ainsi les données disponibles.

Ces outils sont particulièrement utiles pour les espèces rares ou difficiles à observer. Les photographies et les localisations partagées par les citoyens peuvent fournir des indices précieux sur la distribution géographique et les habitats des espèces.

L'étude des limaces de mer en Indonésie montre comment ces contributions peuvent combler les lacunes dans les connaissances scientifiques. Sans l'engagement des passionnés, de nombreuses espèces pourraient rester inconnues ou mal comprises.
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