Le terme de mer recouvre plusieurs réalités.
Cette définition confond les océans, les mers fermées ou ouvertes ainsi que les grands lacs salés. On la retrouve dans un contexte historique (A l'époque moderne, l'océan Atlantique traversé par Christophe Colomb porte le nom de mer océane) ou familier (Opposition de la mer et de la montagne dans les vacances, la mer est bonne ? pour évoquer la température de l'eau aussi bien océanique que maritime).
Cette définition plus géographique apporte un classement dans les étendues d'eau salée. Les océans sont les plus grandes étendues d'eau salée. Viennent ensuite les mers de tailles variables. Les mers peuvent être ouvertes ou fermées c'est-à-dire en contact ou non avec les océans. Si elle est entourée quasiment de tous côtés par des terres, comme la Mer Noire, elle est qualifiée de mer intracontinentale, tandis qu'une mer largement ouverte sur l'océan, comme la Mer de Chine, est une mer bordière ; elle est dite épicontinentale quand elle recouvre un plateau continental, comme la Mer du Nord.
Si la mer est en contact avec un océan elle se distingue de ce dernier par sa position géographique généralement enclavée entre des masses terrestres ou simplement limitée par le plateau continental. Ex : La Manche communique avec l'océan Atlantique par la mer Celtique, mais elle s'en distingue par sa position médiane entre les côtes sud de l'Angleterre et les côtes nord de la France. Une mer en contact avec un océan peut se distinguer par des conditions physiques particulières. Ex : la Méditerranée communique avec l'océan Atlantique par le détroit de Gibraltar. Elle se distingue de l'océan par sa position enclavée entre l'Europe, l'Asie (Proche-Orient) et l'Afrique et par des conditions maritimes différentes (différentiel de température entre l'océan et la mer, faune et flore distinctes, marée de plus faible amplitude pour la Méditerranée...). Autre exemple : la mer des Sargasses avec son accumulation d'algues brunes au large de la Floride se distingue de façon totalement arbitraire de l'océan Atlantique.
Le terme de mer est aussi utilisé pour désigner certains grands lacs, en particulier lorsqu'ils n'ont pas de cours d'eau dans lesquels ils se déversent. C'est le cas par exemple de la mer Caspienne ou encore de la mer d'Aral. On parle alors souvent de mer fermée.
Enfin, les grandes plaines lunaires sombres, situées en majorité sur la surface visible de la Lune, satellite naturel terrestre, sont par convention dénommées "Mers" (ex : Mer de la Tranquillité). Ces grandes plaines basaltiques avaient en effet été considérées comme des étendues d'eau par les premiers astronomes, avant l'utilisation de la lunette par Galilée pour l'observation du ciel.
En droit international, on appelle "mer" l'espace situé au-delà de la laisse de basse mer.
La mer comprend :
Une caractéristique de l'eau de mer est bien-sûr d'être salée. Cette salinité est de l'ordre de 32 grammes par litre (ou g/L) en Méditerranée, et environ 28 g/L dans les océans. Il y a donc un kilogramme de sel dans 30 à 35 litres d'eau de mer.
Le sel de mer est un composé dont le nom complet en chimie est chlorure de sodium. Il tend à se dissoudre dans l'eau jusqu'à une concentration de saturation de 359 g/L. Si on tente d'augmenter la concentration au dela de cette valeur, par évaporation de l'eau, une partie du sel revient à l'état solide (solidification ou cristallisation) et se dépose. La valeur de la salinité des mer étant largement en dessous, le sel ne se dépose pas au fond des mer. Comme il ne s'évapore pas non plus, il est piégé dans la mer.
Certains sols et roches continentales contiennent du sel. Lorsque ces roches sont exposées à la pluie ou aux écoulements d'eau souterrains, une partie du sel sera dissous et rejoindra les rivières puis la mer. Etant donné que ce sel ne reste pas mais est constamment évacué, la salinité des rivières restera la plupart du temps très basse.
Les dépôts de sels peuvent se faire naturellement lorsque la concentration en sel d'une mer ou d'un lac salé a augmenté au dela de la saturation. Cela peut se produire dans des zones continentales où il n'existe aucun écoulement vers les océans, comme la Mer Morte.
Un autre cas est celui de la Méditerranée, qui à certaines époques géologiques a fonctionné comme un marais salant : sa liaison avec les océans détroit de Gibraltar étant plus étroite, elle ne permettait pas les échanges d'eau dans les deux sens comme cela se produit actuellement. D'autre part, l'évaporation étant plus forte que les précipitations et apports d'eau douce (ce qui est toujours le cas) c'est donc un apport océanique qui compensait le déficit. Il y avait donc une entrée de sel qui n'était compensé par aucun export. Cela a entraîné des dépôts de sels très importants au fond de la Méditerranée et a semble-t-il eu également une influence sur la salinité des océans. En effet l'estimation de l'apport de sel à l'océan global par l'ensemble des rivières au cours des temps géologiques est supérieure d'au moins un ordre de grandeur à la masse de sel dissoute dans les océans.
La mer est en perpétuel mouvement. Dans l’antiquité, celui-ci était attribué à des divinités : les colères de Poséidon, les jeux des Néréides, les monstrueux Charybde et Scylla.
Les mouvements de la mer sont complexes ; pour mieux les analyser, ils sont décomposés en mouvements élémentaires, dont les causes et les lois peuvent être étudiées séparément.
On distingue des mouvements ondulatoires, sous forme d'oscillations verticales :
Les mouvements des courants sont des déplacements horizontaux.
Des mouvements isolés peuvent être causés par des phénomènes catastrophiques (séismes, éruptions volcaniques, glissements de terrain) sous forme de tsunamis, d’ondes solitaires ou solitons.
Les découpages de chaque océan présentés ci-dessous sont basés sur les délimitations de l'Organisation hydrographique internationale (OHI) [1]. Certaines mers présentent également d'éventuelles subdivisions.
L'OHI découpe l'océan Atlantique en mers, golfes, et détroits suivants :
Le reste de l'océan Atlantique est finalement partagé entre l'océan Atlantique Nord et l'océan Atlantique Sud, suivant la situation par rapport à l'équateur.
En plus de ces mers, les dénominations suivantes sont communes :
L'OHI découpe l'océan Arctique en les mers suivantes :
En plus de ces mers, on peut également citer :
L'OHI découpe l'océan Indien en mers, golfes et détroits suivants :
L'OHI découpe l'océan Pacifique en mers, golfes et détroits suivants :
Le reste de l'océan Pacifique est finalement partagé entre l'océan Pacifique Nord et l'océan Pacifique Sud, suivant la situation par rapport à l'équateur.
En plus de ces mers, on peut également citer :
Une mer méditerranée est une mer presque fermée communiquant avec l'océan.
L'exemple le plus évident en est bien sûr la mer Méditerranée.
Une mer intérieure est une mer presque fermée communiquant avec une autre mer.
Une mer fermée est une mer ne communiquant avec aucune autre mer.