Refroidissement climatique: l'effet de l'éruption du volcan Hunga Tonga qui surprend les scientifiques

Publié par Adrien le 06/08/2024 à 08:00
Source: Journal of Geophysical Research: Atmospheres
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Le mystère entourant l'éruption du volcan Hunga Tonga en janvier 2022 s'épaissit. Contrairement aux attentes initiales, cette éruption sous-marine aurait eu un effet refroidissant sur le climat terrestre, remettant en question les hypothèses sur son rôle dans le réchauffement extrême récent.


Images satellite GOES-17 d'un nuage en parapluie généré par l'éruption sous-marine du Hunga Tonga-Hunga Ha'apai le 15 janvier 2022.
Crédit: NASA Earth Observatory image par Joshua Stevens avec des images GOES courtoisie de NOAA et NESDIS

Des chercheurs de l'Université Texas A&M, dirigés par le climatologue Dr. Andrew Dessler, ont analysé cette éruption et ses conséquences. Contrairement aux autres éruptions volcaniques majeures comme Tambora en 1815 et Pinatubo en 1991, Hunga Tonga a injecté d'énormes quantités de vapeur d'eau dans la stratosphère, augmentant la teneur en eau stratosphérique de 10 %.

Les premières spéculations suggéraient que cette vapeur d'eau, un puissant gaz à effet de serre, pourrait expliquer la chaleur record de 2023 et 2024. Toutefois, les résultats publiés dans le Journal of Geophysical Research: Atmospheres révèlent que l'éruption a en réalité contribué à un refroidissement de la Terre.

Les chercheurs, dont le premier auteur Dr. Mark Schoeberl, ont utilisé des données satellitaires de la NASA et de la NOAA pour évaluer le bilan énergétique du système climatique terrestre. Leur analyse montre que l'éruption a provoqué une sortie d'énergie supérieure à son entrée, induisant ainsi un effet refroidissant.

Ces découvertes mettent en lumière l'importance des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine dans le réchauffement climatique. Le Dr. Andrew Dessler souligne que les gaz à effet de serre anthropiques, soutenus par l'El Niño, restent les principaux responsables de la chaleur récente.

La recherche souligne également l'importance de continuer à investir dans les mesures satellitaires stratosphériques. Selon le Dr. Mark Schoeberl, la compréhension de l'éruption de Hunga Tonga a été possible grâce à ces investissements, mais il avertit contre un éventuel "désert de données stratosphériques" à venir.

Malgré les réponses apportées, de nombreuses questions demeurent. L'énigme de la faible production de dioxyde de soufre lors de l'éruption et son impact minimal sur le trou de la couche d'ozone de 2023 persistent. L'étude insiste sur la nécessité de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les processus de circulation stratosphérique.
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