Rendre les souris sensibles aux épidémies humaines

Publié par Adrien,
Source: BE Allemagne numéro 338 (6/06/2007) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT
Illustration: WikipédiaAutres langues:
4
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Des scientifiques du Centre de Recherche en Infectiologie de la Société Helmholtz viennent de montrer comment des pathogènes, et plus particulièrement la bactérie Listeria monocytogenes, s'adaptent à de nouvelles victimes.

Listeria monocytogenes est une bactérie responsable, chez l'homme, d'infections intestinales et de méningites. Elle est toutefois totalement inoffensive chez la souris. La grande responsable de cette spécificité d'hôte est l'internaline (InlA), la protéine bactérienne qui permet aux microorganismes de se fixer sur les cellules de la muqueuse intestinale humaine, en interagissant avec la protéine cellulaire E-cadhérine. Cette "clé moléculaire" ne s'adapte pas aux E-cadhérines présentes sur les cellules de souris car leur séquence est légèrement différente de la forme humaine.

Grâce à une connaissance précise de la structure tridimensionnelle d'InlA, les chercheurs ont pu modifier 2 des 764 acides aminés de cette protéine et obtenir une nouvelle forme d'internaline qui, non seulement, se lie avec une meilleure affinité à la E-cadhérine humaine, mais également reconnaît la E-cadhérine murine.

De tels échanges fonctionnels ont lieu fréquemment et spontanément dans la nature. Ce fut notamment une petite modification du virus du SIDA qui lui permit d'être transmis du singe à l'homme. Ainsi, en comprenant mieux le principe de spécificité d'hôte, on pourra peut-être prédire dans quels cas une modification d'un agent pathogène représentera un danger important pour l'homme.

Page générée en 0.220 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise