En utilisant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), des chercheurs de l'Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) ont identifié, chez des primates non humains, un ensemble de régions du cerveau qui s'active lorsqu'un objet s'approche et qui anticipe les conséquences potentielles d'un tel impact.
C'est ce réseau qui alerte le système cérébral dès que l'objet s'avance: il comprend des aires temporales, pariétales et préfrontales spécialisées dans la combinaison des informations sensorielles. Des régions du cortex visuel primaire sont également impliquées, confirmant que cette région corticale est grandement influencée par les autres modalités sensorielles, tel que le toucher. Cette découverte suggère que, grâce à ce réseau cérébral, la sensibilité tactile est augmentée quand un impact est attendu, ce qui accélèrerait le déclenchement des réponses de protection et de fuite, appropriées à la survie. Ces travaux sont publiés le 9 octobre 2017 dans The Journal of Neuroscience.