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Auxiliaire précieux pour le couturier, instrument très apprécié de la ménagère, la machine à coudre est une aide importante à la femme qui sait habilement en tirer parti.
Les origines de la machine à coudre
En 1804 deux américains, Thomas Stone et James Hendersen eurent l'idée d'une machine remplaçant la main pour la couture. Cette machine construite dans le but de reproduire exactement les mouvements de la main n'était qu'enchevêtrement de pièces compliquées saisissant l'aiguille à coudre, l'abandonnant, puis la reprenant encore. Le résultat final était d'un rendement bien moins rapide que le même travail exécuté par les doigts. Ce n'en était pas moins un premier pas fait dans la voie du progrès.
En 1830 deux français, Thimonnier et Ferrand, réussirent à produire le point de chaînette au moyen d'une aiguille à coudre agissant verticalement sur l'étoffe. Ce point de chaînette, l'équivalent du point de tricot, avait l'inconvénient de se défaire lorsque l'on tirait sur le fil.
Quatre ans plus tard, en Amérique, un nouveau procédé se fit jour (procédé Hunt), celui de la machine à navette, autrement dit du point de couture exécuté au moyen de deux fils bien distincts, celui amené par l'aiguille et celui provenant de la navette.
Le point de couture théoriquement idéal de la machine à coudre était trouvé, il ne restait qu'à le rendre d'application pratique et de perfectionner les organes de la machine elle-même.
Ce fut à cette tâche que s'attacha l'américain Elias Howe. Améliorant le procédé Hunt, Howe réalisa en 1846 une machine à coudre qui constituait sur les procédés antérieurs un progrès considérable.
Les machines coudre d'aujourd'hui
Depuis cette époque, la machine à coudre a constamment été améliorée ; les constructeurs ont cherché des simplifications de mécanisme qui ont amené la machine à coudre à un degré de perfectionnement remarquable, capable d'une capacité de rendement de 1500 à 2000 points à la minute, soit 15 à 20 fois la production du travail exécuté à la main pendant le même laps de temps.
Ménagère, commerçants, industriels de tous métiers ont recours aux services rendus par la machine à coudre. Pour répondre à ces besoins multiples, des machines répondant aux exigences multiples du travail ont été crées.
Le mécanisme et son rendement
Le mécanisme cousant d'une machine à coudre est aujourd'hui réduit à sa plus simple expression et le modèle dit "Automoto" que nous reproduisons ici en donnera une idée très nette.
La tête de la machine comprend un volant relié au porte-aiguille par un arbre qui à l'extrémité opposée transforme au moyen d'une simple came son mouvement circulaire en mouvement vertical du porte-aiguille.
Ce même arbre est relié au mécanisme inférieur du porte-canette, par un excentrique actionnant une bielle permettant à la navette oscillante de boucler le fil supérieur amené par l'aiguille de la machine et de terminer ainsi le point de couture. En même temps un autre arbre agit par le même moyen sur la grille d'entraînement de l'étoffe.
A cette simplicité de mécanisme vient s'ajouter un dispositif de réglage et de tension du fil, ainsi qu'un petit appareil de remplissage des canettes vides. Et c'est tout le secret d'une machine qui rend aujourd'hui des services considérables et appréciés de tous.
Le travail obtenu ne se limite point à la simple couture. Grâce à de petits accessoires, les ouvrages les plus divers exécutés à la main sont devenus possibles: ourlets ordinaires, rabats, plissés, gansage, fronçage, soutache, tout peut être entrepris.
La vogue qui d'ailleurs s'est rapidement attachée à cet appareil si utile démontre plus que tout autre raisonnement et justifie l'avantage que l'on en retire indépendamment de l'économie de temps et aussi d'argent qui résulte de la rapidité avec laquelle les travaux les plus divers peuvent être exécutés.