Rôle critique d'un gène associé à une maladie rare dans le traitement de la douleur

Publié par Isabelle,
Source: Université de MontréalAutres langues:
1
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)


De gauche à droite: Artur Kania, Nora Szabo, Ronan V. da Silva © IRCM
Des chercheurs à l'IRCM dirigés par Artur Kania, professeur à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, ont découvert le rôle critique d'un gène associé à une maladie rare dans le traitement de la douleur. Leur percée scientifique, publiée dans la revue The Journal of Neuroscience, ouvre la voie à une meilleure compréhension de la douleur chronique.

L'équipe du Dr Kania étudie la façon dont les circuits neuronaux transforment des stimuli nocifs (tels le froid, la chaleur et le pincement) en une perception de la douleur. Plus précisément, ils examinent le gène Lmx1b et son implication dans le traitement de la douleur. Des mutations dans ce gène causent également une maladie rare humaine nommée le syndrome "Nail-patella" (NPS), qui est caractérisé par des malformations aux membres et aux reins. Plus important encore, les patients atteints de NPS ont des réponses réduites à la douleur.

"En étudiant les modèles de souris, nous avons d'abord démontré que ce gène est essentiel à la survie des neurones et au développement de la moelle épinière. Nous avons ensuite découvert que de supprimer ce gène seulement dans la moelle épinière permettait aux souris de survivre. Cependant, cela avait aussi comme effet de diminuer leur sensibilité aux stimulations nuisibles de nature mécanique (écrasement, pincement) et thermique (chaud, froid)" a expliqué le Dr Kania, directeur de l'unité de recherche en développement des circuits neuronaux à l'IRCM.

"Nous avons aussi découvert que le gène manquant engendre des neurones manquants qui, à leur tour, affectent le bon développement des circuits dans l'ensemble du système nerveux. En effet, nous avons observé une interruption de la connexion entre la moelle épinière et certains centres spécifiques du cerveau, ce qui empêche l'information d'être transmise correctement" a dit Nora Szabo, stagiaire postdoctorale au laboratoire du Dr Kania et première auteure de l'étude.

"Notre équipe a été la première à étudier ce gène expressément dans la moelle épinière. Nos résultats ont ainsi démontré le rôle critique que joue le gène Lmx1b dans le traitement de la douleur mécanique et thermique" a ajouté Ronan V. da Silva, étudiant au doctorat au même laboratoire et co-auteur de l'article.

"Compte tenu que l'on en sait actuellement très peu au sujet du traitement de la douleur dans le système nerveux, notre percée permettra de faire avancer nos connaissances sur la sensation de la douleur. Nos travaux fournissent également un savoir inestimable pour l'étude de la douleur chronique et d'autres troubles associés à la douleur" a mentionné le Dr Kania.

À propos de l'étude


Le projet de recherche à l'IRCM a été subventionné par le Réseau québécois de recherche sur la douleur, les Instituts de recherche en santé du Canada, la Fondation canadienne pour l'innovation, la Fondation Neuro Canada et la Fondation W. Garfield Weston, ainsi que par une subvention de projet collaboratif McGill/Center for Neuroscience Zurich et la bourse postdoctorale Angelo-Pizzagalli de l'IRCM. L'étude a été menée en collaboration avec Susana G. Sotocinal et Jeffrey S. Mogil de l'Université McGill et Hanns Ulrich Zeilhofer de la University of Zurich.

Pour plus d'informations, veuillez consulter le sommaire de l'article publié en ligne par The Journal of Neurosciencehttp://www.jneurosci.org/content/35/13/5233.short.
Page générée en 0.964 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise