Dans le parc d'État de Big Basin Redwood en Californie, un phénomène remarquable a été observé après les incendies dévastateurs de 2020. Les Séquoias côtiers (Sequoia sempervirens), ces arbres légendaires, ont commencé à montrer des signes de renaissance. Une récente étude, menée par Drew Peltier de l'Université du Nevada à Las Vegas, révèle comment ces géants tirent parti de réserves de carbone anciennes pour se régénérer.
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L'étude, publiée dans Nature Plants, a examiné les pousses nouvelles sur les troncs brûlés des séquoias. Elle a découvert que ces arbres utilisent des réserves de carbone formées il y a 50 à 100 ans. C'est une révélation importante car elle montre que les séquoias peuvent survivre et se régénérer même après des incendies majeurs.
Les séquoias, comme tous les arbres, transforment le CO2 atmosphérique en oxygène et en sucres grâce à la photosynthèse. Ces sucres sont essentiels pour leur croissance et peuvent être stockés pour des périodes difficiles, comme les incendies. Lors d'un incendie, la capacité de l'arbre à effectuer la photosynthèse est limitée, donc ces réserves deviennent vitales.
Pour comprendre l'âge des réserves de carbone utilisées, les scientifiques ont utilisé la datation par radiocarbone. Ils ont analysé les isotopes de carbone, notamment le carbone-14, dont la concentration a augmenté dans les années 1960 avec les essais de bombes nucléaires, avant de diminuer progressivement. Ainsi, ils ont pu estimer l'âge du carbone utilisé par les nouvelles pousses.
Ces pousses provenaient de bourgeons anciens, formés quand les arbres étaient encore jeunes. Cette découverte est essentielle pour comprendre la capacité des séquoias à survivre à des incendies extrêmes, des événements de plus en plus fréquents avec le changement climatique.
Cette étude fournit des informations cruciales sur le rôle des arbres en tant que puits de carbone. Les arbres absorbent le CO2 de l'atmosphère, le transformant en biomasse ou en réserves énergétiques, jouant ainsi un rôle important dans la réduction des gaz à effet de serre.
Les chercheurs souhaitent poursuivre leurs études sur d'autres espèces d'arbres anciens et de grande taille, comme le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum), pour mieux comprendre leur capacité de stockage de carbone.