Taranis, sur la trace des orages

Publié par Isabelle,
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Le microsatellite Taranis. Crédits: CNES/Ill. O. Sattler.
Le microsatellite Taranis sera lancé en 2015. Son but: étudier les mystérieux phénomènes lumineux qui explosent et se propagent au-dessus des nuages d'orage. Les éclairs n'ont qu'à bien se tenir !

Un orage se prépare, des éclairs fendent le ciel et illuminent les cumulonimbus qui les ont vus naître. Quelques km plus haut, au-dessus de ces mêmes nuages, des flashs colorés et extrêmement brefs donnent lieu à un véritable feu d'artifice. Il s'agit des "phénomènes lumineux transitoires." Durant la Seconde Guerre mondiale, certains aviateurs évoquent timidement ces drôles d'éclairs, qui s'étirent parfois sur 90 km de haut. Mais ce n'est qu'en 1989 que des chercheurs du Minnesota apportent la preuve de leur existence en les photographiant. Aujourd'hui, ces phénomènes sont mieux connus: il y a les jets bleus, qui jaillissent du cœur des nuages, les sprites orangés, aussi appelés farfadets ou sylphes, et les elfes, de grands halos rouges qui se forment au sommet de l'atmosphère.

Des avalanches d'énergie sous surveillance


Les phénomènes lumineux transitoires sont très énergétiques. Les sprites, par exemple, sont 10 fois plus puissants que les éclairs. Malgré leur extraordinaire puissance, il est difficile de les étudier depuis le sol car ils sont très brefs – de quelques millisecondes pour les sprites à quelques centaines de millisecondes pour les jets bleus – et sont souvent masqués par les nuages. L'endroit idéal pour les observer est donc l'espace ! Ces éclairs ont ainsi été photographiés par le satellite taïwanais Formosat-2, et depuis la Station spatiale internationale lors de l'expérience française LSO*. Mais jusqu'à présent, aucune mission n'avait été entièrement dédiée à l'étude de ces phénomènes lumineux et des avalanches d'énergie (électrons, flashs gamma et X) qui les accompagnent. C'est justement l'objectif du satellite Taranis, dont la maîtrise d'œuvre est assurée par le CNES.

Que voit-on depuis l'espace ?


Décryptage avec Jean-Yves Prado, responsable du programme Taranis au CNES



Taranis, un microsatellite en mission spéciale


Taranis est le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre. Un nom prédestiné pour un satellite qui va étudier les lumières d'orages sous toutes les coutures. Pendant 2 ans minimum, Taranis prendra ainsi des dizaines de milliers de photos grâce aux caméras et aux photomètres développées sous la responsabilité du CNES et du CEA, et devrait ainsi parfaire le catalogue de ces phénomènes étranges. Le satellite sera également équipé de détecteurs de rayons X et gamma, de détecteurs d'électrons et d'une série de senseurs électromagnétiques*.  
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