Des analyses des protections thermiques de la navette spatiale effectuées lors du vol de Discovery en août 2005 (mission STS-114) avaient révélé la présence de protubérances liées aux joints entre les tuiles sur le dessous de l'orbiteur. Cette découverte avait inquiété les ingénieurs, ceux-ci ne sachant pas si une rentrée atmosphérique était envisageable avec de tels défauts de surface.
La navette Discovery lors de la mission STS-114
Des craintes avaient été soulevées concernant la transition de couche limite lors de la rentrée: celle-ci aurait pu être asymétrique, créant ainsi des zones dangereuses de surchauffe sur les tuiles de protections thermiques de l'orbiteur. La décision d'enlever les joints concernés avait finalement été prise et l'équipage avait pu retourner sur Terre sans inquiétude.
Afin d'étudier ce problème particulier, la NASA met en place un programme de recherche basé sur des tirs de fusée à des vitesses variant entre Mach 2,5 et Mach 7 afin d'étudier la transition de couche limite dans des cas naturels, forcés ou critiques. Le projet HyBoLT (Hypersonic Boundary Layer Transition), se déroulera au centre Wallops de la NASA avec un premier tir attendu dès juin 2007.