Les ingénieurs de la NASA ont utilisé une maquette très détaillée de la zone du bouclier thermique endommagée de la navette Endeavour pour effectuer des tests poussés et des simulations sur ordinateur de la réentrée dans l'atmosphère du vaisseau spatial. Selon eux, (et du moins pour l'instant) il n'y a pas de risque et les astronautes ne devraient même pas avoir besoin d'effectuer de réparation en orbite.
Les tuiles endommagées du bouclier thermique d'Endeavour Cliquer sur l'image pour visualiser une animation 3D
Pour réaliser leurs tests, les ingénieurs ont élaboré un double de la section endommagée et lui ont fait passer une épreuve au chalumeau. Celui-ci est un appareil un peu spécial, de la taille d'une pièce, qui recrée les conditions de la réentrée sur les tuiles de la navette. Bien que la température à la surface des tuiles ait atteint 1090°C, la température interne n'a pas dépassé 170°C. C'est une température inférieure aux limites établies par la NASA.
Cependant, même si les températures demeurent dans les limites de tolérance, la NASA voudrait également éviter toutes les réparations prolongées et onéreuses de la navette au sol, et pourrait demander aux astronautes d'intervenir tout de même. John Shannon, le manager principal de la mission a indiqué qu'il serait "prudemment optimiste" de prétendre qu'aucune réparation en orbite n'est nécessaire.
A titre de comparaison, le morceau de mousse qui a finalement causé la perte de la Navette Columbia pesait 750 grammes alors que celui du bouclier d'Endeavour est estimé à 8 grammes. L'impact sur Colombia s'était produit sur le bord d'attaque de son l'aile gauche, qui doit supporter certaines des températures les plus chaudes lors de la réentrée, alors que l'impact sur Endeavour se situe près du train d'atterrissage, dans une zone qui reste beaucoup plus froide.