Ulysses: des surprises au pôle Sud du Soleil

Publié par Michel,
Source: ESA
Illustrations: ESA, R. von Steiger and G. GloecklerAutres langues:
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Même proche d'un minimum d'activité dans son cycle de 11 ans, le Soleil démontre qu'il est encore capable de générer de puissantes émissions d'énergie. C'est ce que montre l'étude des résultats de la mission Ulysses, mission conjointe de l'ESA et de la NASA, .

Comme pour ses deux premiers "survols" du pôle sud de 1994 et de 2000, la dernière excursion à une haute latitude de la sonde Ulysses a déjà produit son lot de surprises. Vers le milieu du mois de décembre 2006, alors que le Soleil était très proche de son minimum d'activité, notre étoile a prouvé qu'elle est encore capable de produire des émissions de radiations remarquablement énergétiques.


Vue d'artiste de la sonde Ulysses

Les tempêtes solaires, qui restent confinées aux régions équatoriales, produisent des rayonnements relativement intenses de particules qui sont clairement observés par les satellites proches de la Terre. Étonnamment, des augmentations similaires de rayonnement ont été détectées par les instruments embarqués sur Ulysses, bien que la sonde soit trois fois plus éloignée et pratiquement juste en-dessous du pôle Sud du Soleil. "Des émissions de particules de ce genre avaient été détectées lors du deuxième passage polaire en 2000 et en 2001, pendant un maximum solaire", indique Richard Marsden, directeur scientifique de la mission Ulysses à l'ESA. "Nous ne nous attendions pas à en observer à des latitudes élevées lors d'un minimum !"

Les scientifiques essaient de comprendre comment les particules chargées se dirigent vers les pôles. "Ces particules doivent suivre des lignes de champ magnétique, et la configuration du champ magnétique du Soleil pendant un minimum solaire doit rendre beaucoup plus difficile leur déplacement en latitude," ajoute le scientifique.

Une des énigmes non résolue du premier passage polaire en 1994 et 1995 concerne la température des pôles du Soleil. Lors de ses passages au-dessus du pôle Sud puis au-dessus du pôle Nord, dans une période de minimum solaire, la sonde avait mesuré les températures des grands trous coronaux polaires.

"Etonnamment, la température du trou coronal polaire nord était à peu près 7 à 8 pour cent plus basse que celle de trou coronal polaire sud", remarque le professeur George Gloeckler, responsable principal de l'instrument SWICS (Solar Wind Ion Composition Spectrometer) d'Ulysses.


Températures des trous coronaux polaires du Soleil mesurées par Ulysses

"Nous ne pouvions pas alors dire si ce phénomène était simplement dû au refroidissement progressif des deux trous coronaux polaires alors que le Soleil approchait de son niveau minimum d'activité en 1996, ou s'il était une indication d'un pôle Nord plus froid en permanence."

Désormais, alors qu'Ulysses passe à nouveau au-dessus des grands trous coronaux polaires du Soleil à un moment de minimum solaire, nous aurons la réponse. Les récentes observations par l'instrument SWICS prouvent que la température moyenne du trou coronal polaire sud au minimum solaire actuel est aussi basse que celle du trou coronal polaire nord il y a de 10 ans. "Cela implique que l'asymétrie entre le nord et le sud a permuté avec le changement de polarité magnétique du Soleil", explique Gloeckler. La preuve définitive viendra quand Ulysses mesurera la température de la couronne polaire nord lors des 15 prochains mois.

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