Les vaccins viennent encore à bout des variants, de sorte que plus le temps passe, et plus ce sont les non-vaccinés qui seront contaminés en plus grand nombre. Mais c'est une situation qui ne peut pas durer indéfiniment.
C'est ainsi qu'on peut résumer l'avenir de cette pandémie, du moins dans les prochains mois. Elle peut s'éteindre d'elle-même, faute d'un
nombre suffisant d'humains à atteindre, ou bien elle peut profiter du fait que les non-vaccinés, dans les
pays riches, offrent souvent des communautés propices à des éclosions -il peut s'agir par exemple de gens regroupés par affinités, ou plus nombreux dans certaines régions.
Dans ces pays qui présentent un haut taux de vaccination, le sort de la pandémie dépend donc avant tout des
statistiques,
résume un reportage du magazine The Atlantic. On rapportera
inévitablement des cas de gens vaccinés qui ont été contaminés mais ce seront les non-vaccinés qui joueront un rôle déterminant. Et la
Grande-Bretagne peut servir de signe avant-coureur: elle qui a précédé les autres pays riches par la
vitesse de sa
campagne de vaccination, n'a pas pu empêcher que, depuis un mois que
le variant Delta y est devenu dominant, le nombre de cas
a été multiplié par six et les hospitalisations
ont doublé.
D'autre part, un virus subit continuellement des mutations, de sorte que plus longtemps ce coronavirus aura la "chance" de se propager, plus augmentera le risque de voir apparaître un variant encore plus transmissible. Là-dessus, personne n'est capable de mettre une probabilité. Mais l'époque actuelle présente un avantage sur celles des épidémies précédentes: jamais les scientifiques n'avaient eu cette capacité d'analyser les génomes d'un virus pratiquement en
temps réel. Par conséquent, le
jour où un variant encore plus inquiétant se mettra à se répandre, on le saura assez vite.
Et il reste évidemment le cas de tous les autres pays:
à peine 11% de la
population mondiale a eu ses deux doses de vaccin; à peine 1% sur le
continent africain. Comme le disait le directeur de l'
Organisation mondiale de la
santé en avril, "
vous ne pouvez pas éteindre un incendie si vous n'en arrosez qu'une partie".