Voici comment et pourquoi le risque de cancer augmente... puis diminue avec l'âge 🧬

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
Source: Nature
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Passé un certain âge, le cancer devient une menace moins fréquente, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Une étude récente apporte un éclairage sur les mécanismes derrière ce phénomène surprenant.

À mesure que les cellules vieillissent, elles modifient leur manière de fonctionner. L'équipe du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSK) a découvert que, chez les souris âgées, les cellules pulmonaires accumulent du fer mais agissent comme si elles en manquaient. Ce dysfonctionnement réduit leur capacité de régénération, un facteur clé pour freiner l'apparition des tumeurs.


Les chercheurs ont mis en évidence le rôle d'une protéine appelée NUPR1. Avec l'âge, sa production augmente, perturbant le métabolisme du fer dans les cellules. Cette réaction limite la multiplication cellulaire anarchique, un processus central au développement des cancers.

En étudiant des souris génétiquement modifiées pour développer un cancer du poumon, ils ont observé une réduction significative des tumeurs chez les rongeurs plus âgés. En revanche, des traitements administrant du fer ou inhibant NUPR1 ont restauré la régénération cellulaire... et le risque tumoral.

Ces résultats interrogent sur les approches thérapeutiques actuelles. Les traitements ciblant la ferroptose, une forme de mort cellulaire induite par le fer, semblent moins efficaces chez les patients âgés. Les cellules vieillissantes, résistantes à ce mécanisme, nécessitent des stratégies adaptées pour maximiser les bénéfices et réduire les risques.

Cette étude soulève également des questions sur la prévention. Les chercheurs soulignent que les expositions cancérigènes dans la jeunesse, comme le tabac ou le bronzage excessif, ont des effets potentiellement plus graves que ce que l'on pensait auparavant. Miser sur des actions préventives à ces étapes critiques pourrait limiter l'incidence du cancer à long terme.

Au-delà du cancer, ces découvertes ouvrent des pistes pour traiter des troubles liés à une faible régénération cellulaire, comme certaines maladies pulmonaires chroniques. Mais les chercheurs préviennent: stimuler la régénération pourrait involontairement favoriser les tumeurs chez des patients à risque.

L'âge transforme donc les cellules et leur réponse aux thérapies, rappelant l'importance d'une médecine personnalisée. Comprendre ces changements biologiques est une étape cruciale pour développer des traitements adaptés à chaque étape de la vie.
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