Multiplication - Définition

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Introduction

La multiplication de 4 par 3 donne le même résultat que la multiplication de 3 par 4

La multiplication est l'une des quatre opérations de l'arithmétique élémentaire avec l'addition (L'addition est une opération élémentaire, permettant notamment de décrire la...), la soustraction (La soustraction est l'une des opérations basiques de l'arithmétique. La soustraction...) et la division (La division est une loi de composition qui à deux nombres associe le produit du premier par...) .

La multiplication (La multiplication est l'une des quatre opérations de l'arithmétique élémentaire...) de deux entiers peut être vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) comme une addition répétée plusieurs fois. Par exemple, 3 fois 4 peut se voir comme la somme de trois nombres 4 :

3 \times 4 = 4 + 4 + 4 = 12

La multiplication peut permettre de compter des éléments rangés dans un rectangle (En géométrie, un rectangle est un quadrilatère dont les quatre angles sont des...) ou de calculer l'aire d'un rectangle dont on connaît la longueur (La longueur d’un objet est la distance entre ses deux extrémités les plus...) et la largeur (La largeur d’un objet représente sa dimension perpendiculaire à sa longueur, soit...). Il permet aussi de déterminer un prix d'achat connaissant le prix unitaire et la quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) achetée.

La multiplication se généralise à d'autres ensembles que les nombres classiques (entiers, relatifs, réels) , Par exemple, on peut multiplier des complexes entre eux, des fonctions, des matrices et même des vecteurs par des nombres.

Multiplication dans les ensembles de nombres

Multiplication dans les entiers

Multiplier un entier par un autre c'est ajouter cet entier à lui-même plusieurs fois. Ainsi multiplier 6 par 4 c'est calculer 6 + 6 + 6 + 6, le résultat se dit 4 fois 6 et s'écrit 4 × 6. On appelle le produit de 6 par 4 le résultat de cette opération. Dans cette multiplication, 6 est appelé le multiplicande car c'est lui qui est répété et 4 est appelé le multiplicateur car il indique combien de fois 6 doit être répété.

Cependant, le fait que 4 × 6 soit aussi égal à 6 × 4, rend cette distinction peu nécessaire, les deux nombres sont alors appelés les deux termes ou facteurs du produit.

Il n'est pas efficace, à long terme, de voir la multiplication comme une addition répétée. Il est donc nécessaire d'apprendre le résultat de la multiplication de tous les entiers de 1 à 9. C'est l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) de la table de multiplication (Une table de multiplication affiche dans les lignes et colonnes le résultat de la multiplication...)

La multiplication dans les entiers vérifie les propriétés suivantes:

  • On peut changer l'ordre des facteurs sans changer le résultat final : a ×b = b × a. On dit que la multiplication est commutative;
  • Quand on doit multiplier trois nombres entre eux, on peut, au choix, multiplier les deux premiers et multiplier le résultat obtenu par le troisième facteur ou bien multiplier entre eux les deux derniers puis multiplier le résultat par le premier nombre : ( a ×b) × c = a ×(b ×c). On dit que la multiplication est associative;
  • Quand on doit multiplier une somme (ou une différence) par un nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...), on peut ,au choix, calculer d'abord la somme et multiplier le résultat par le nombre ou bien, multiplier d'abord chaque terme de la somme par ce nombre et ensuite effectuer la somme : (a + b) × c = (a × c) +(b × c). On dit que la multiplication est distributive pour l'addition car on a distribué c aux deux termes de la somme.

Les parenthèses indiquent l'ordre dans lequel les opérations doivent être effectuées. En pratique, pour éviter de traîner trop de parenthèses, on utilise, par convention, la règle de priorité suivante : les multiplications s'effectuent toujours avant les additions. Ainsi, dans l'écriture 4 + 5 × 2, il faut lire 4 + ( 5 × 2), c'est-à-dire 4+10 = 14 et non (4 + 5) × 2 qui aurait valu 18.

4 + 5 \times 2 = 4 + (5 \times 2) = 4 + 10 = 14
 (4 + 5) \times 2 = 9 \times 2 = 18 \ne 4 + 5 \times 2

Cette règle s'appelle une priorité opératoire.

La dernière propriété a trait aux comparaisons. Si deux nombres sont rangés dans un certain ordre et qu'on les multiplie par le même nombre strictement positif, les résultats seront rangés dans le même ordre. si a < b alors a c < b × c. On dit que la multiplication par des entiers positifs est compatible avec l'ordre.

Le symbole utilisé pour la multiplication est la croix × (a × b) mais on trouve aussi, dans des calculs avec des lettres le point (Graphie) \cdots (a \cdot b) ou même rien (ab) s'il n'y a pas d'ambiguïté possible.

Il existe deux opérations un peu particulières :

  • la multiplication par 1 qui ne change pas le terme : 1 × a = a × 1 = a. On dit que 1 est un élément neutre pour la multiplication.
  • la multiplication par 0 qui donne toujours 0 : 0 × a = a × 0 = 0. on dit que 0 est un élément absorbant pour la multiplication.

Multiplication dans les décimaux

Pour multiplier entre eux des nombres décimaux, on utilise le fait que les produits peuvent être effectués dans n'importe quel ordre. Si l'on cherche à multiplier, par exemple, 43,12 par 1,215, on effectue les remarques suivantes

 43,1 \times 1,215 = \left(431\times \frac 1{10}\right) \times  \left(1215\times \frac 1{1000}\right)
 43,1 \times 1,215 = (431 \times 1215) \times \left(\frac1{10}\times \frac1{1000}\right)
 43,1 \times 1,215 = (431 \times 1215) \times \frac1{10000}

De là nait la règle : pour multiplier entre eux deux décimaux, on compte le nombre de chiffres situés après la virgule dans les deux nombres et on en fait la somme. On effectue ensuite le produit, sans tenir compte de la virgule . Enfin, on place la virgule dans le résultat final en laissant à droite autant de chiffres que la somme que l'on a obtenue précédemment.

3,15 × 1,2= ? (On compte 3 chiffres après la virgule, 2 dans le premier nombre et 1 dans le second nombre)
315 × 12 = 630 × 6 = 3780
3,15 × 1,2= 3,780 = 3,78

Multiplication avec des nombres négatifs

Illustration de la multiplication dans les nombres négatifs. Dans la zone bleue, le produit est positif, dans la zone rouge (La couleur rouge répond à différentes définitions, selon le système chromatique dont on fait...) le produit est négatif

On peut voir le produit 4 fois (-6) comme la somme de (-6) répété 4 fois soit (-6) + (-6) + (-6) + (-6) = -24

On peut aussi voir le produit (-4) fois (6) comme un nombre 6 que l'on ôte 4 fois. Ainsi, faire le produit de (-4) fois 6 c'est ôter 24, que l'on écrit (-4) × 6 = -24

Enfin, on peut voir le produit (-4) fois (-6) comme le nombre (-6) que l'on enlève 4 fois, il s'agit donc d'enlever -24. Enlever - 24 consiste à ajouter 24 donc (-4) × (-6)= 24

Ces exemples expliquent la règle concernant les nombres ayant un signe. Pour effectuer le produit de deux nombres signés, on effectue le produit de leurs valeurs absolues et on affecte au résultat le signe - si les signes des deux termes sont différents , et le signe + si les deux termes ont même signe.

Ces règles se résument ainsi

moins par moins égale plus
moins par plus égale moins
plus par moins égale moins
plus par plus égale plus

La multiplication dans les entiers relatifs possède les mêmes propriétés que la multiplication dans les entiers naturels (elle est commutative, associative, distributive pour l'addition) à une exception près : elle ne conserve pas toujours l'ordre : si deux nombres sont rangés dans un certain ordre et si on les multiplie par un entier strictement positif, l'ordre est conservé

-2 < 3 et (-2) × 4 < 3 × 4

mais si on le multiplie par un nombre négatif (Un nombre négatif est un nombre réel qui est inférieur (inférieur ou égal)...), l'ordre est inversé

(-2) < 3 et (-2) × (-4) > 3 × (-4)

Multiplication dans les fractions

Multiplier entre elles deux fractions, c'est multiplier entre eux les numérateurs et les dénominateurs :

\frac ab \times \frac cd = \frac{a \times c}{b \times d}

Dans l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) \Q des fractions rationnelles, la multiplication conserve les propriétés déjà énoncées avec la même difficulté concernant l'ordre et la multiplication par un nombre négatif.

Multiplication dans les réels

C'est une généralisation (La généralisation est un procédé qui consiste à abstraire un ensemble de...) de la multiplication précédente. Elle conserve les mêmes propriétés.

Inverse (En mathématiques, l'inverse d'un élément x d'un ensemble muni d'une loi de...)

L'inverse d'un nombre pour la multiplication est le nombre par lequel il faut le multiplier pour obtenir 1.

Par exemple,

  • l'inverse de 10 est 0,1 car 10 × 0,1 = 1
  • l'inverse de 2 est 0,5 car 2 × 0,5 = 1
  • l'inverse de \scriptstyle \frac 34 est \scriptstyle \frac 43car \scriptstyle \frac 34 \times \frac 43 = \frac {12}{12} = 1

L'inverse du nombre a est noté \scriptstyle \frac 1a ou encore a-1 .

Ainsi

  • L'inverse deπ est noté \scriptstyle \frac 1{\pi}
  • L'inverse de 2 est noté \scriptstyle \frac 12 = 0,5

Selon les ensembles de nombres, on ne trouve pas toujours un inverse dans l'ensemble.

  • Dans l'ensemble des entiers, seuls 1 et -1 possèdent des inverses
  • Quel que soit l'ensemble de nombres, 0 ne possède pas d'inverse car 0 multiplié par a donne toujours 0 et jamais 1.
  • Dans l'ensemble des rationnels et dans l'ensemble des réels, tous les nombres, sauf 0, possèdent un inverse.

La quatrième opération des mathématiques élémentaires (Les mathématiques élémentaires regroupent les mathématiques abordées et abordables dans...), la division peut alors être vue comme une multiplication par l'inverse

Multiple

On dit qu'un nombre a est multiple d'un nombre b s'il est le résultat de la multiplication de b par un entier (naturel ou relatif)

a est multiple de b si et seulement si il existe un entier relatif (En mathématiques, un entier relatif se présente comme un entier naturel muni d'un signe...) k tel que a = k ×b

Lorsque a et b sont des entiers, on dit aussi que a est divisible par b.

Notion de corps

Dans l'ensemble des rationnels, et dans l'ensemble des réels on retrouve les propriétés suivantes pour la multiplication :

Associativité Pour tous a, b, c, a ×(b × c) = (a × b) ×c
Commutativité Pour tous a et b, a × b = b × a
Elément neutre Pour tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) a, a × 1 = 1 × a = a
Inverse Pour tout a non nul, il existe a-1 tel que a × a-1 =1
Distributivité (En mathématiques, on dit qu'un opérateur est distributif sur un opérateur si pour tous x, y, z...) Pour tous a, b, et c, (a + b) × c = (a × c) + (b × c)
Elément absorbant pour tout a, a × 0 = 0 × a = 0
Ordre Pour tout a > 0 et tous b et c, si b < c alors ab < ac

Ces propriétés associées à celles que possède l'addition sur ces ensembles font de \R et \Q, munis de l'addition et de la multiplication, des ensembles spéciaux appelés des corps ordonnés

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