Devant l'intérêt suscité aujourd'hui par de nombreux pays pour l'énergie nucléaire, l'économie des ressources, la sûreté des technologies et leur résistance à la prolifération deviennent des enjeux majeurs. Surtout, le recours croissant à l'énergie nucléaire nécessite une gestion responsable du combustible usé. Dans ce contexte, les chercheurs du CEA travaillent à l'optimisation du cycle du combustible et imaginent les solutions pour le nucléaire du futur.
Il y a vingt-cinq ans, la France a fait le choix pour son industrie électronucléaire d'un cycle du combustible fermé: l'uranium utilisé dans le réacteur est considéré, dès sa fabrication, comme une matière qu'il faudra valoriser après exploitation.
Bénéfique en termes d'économie de ressource et de réduction des déchets ultimes, ce choix technologique a fait la preuve de sa cohérence et suscite aujourd'hui l'intérêt de nombreux pays: le Japon met en service cet été une usine de traitement-recyclage, la Chine et les Etats-Unis s'intéressent fortement aux procédés utilisés.
Le CEA travaille aujourd'hui à optimiser le cycle du combustible tel qu'il est déjà mis en œuvre de façon industrielle: mieux "brûler" le combustible dans les réacteurs en service, optimiser la composition des combustibles mixtes comme le MOX, traiter et recycler par de nouveaux procédés les derniers composants les plus radiotoxiques du combustible usé.
Enfin, il s'agit pour le CEA de proposer des solutions adaptables progressivement à la mise en place d'une 3ème génération de réacteurs, et même de leur 4ème génération après 2040. La sûreté des technologies et leur caractère non-proliférant - priorités internationales du 'Forum Génération IV' auquel la France participe - sont aussi des objectifs primordiaux.